
Aussi longtemps que Bunagana sera entre les mains des Rwandais via le M23, les parlementaires congolais ne prendront pas part à la 145e Assemblée et réunions connexes de l’Union interparlementaire à Kigali, au Rwanda, du mardi 11 octobre 2022 au samedi 15 octobre 2022.
« Bunagana occupé par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Nous, parlementaires, membres de l’Union interparlementaire, informons nos collègues du monde entier que nous ne prendrons pas part à la 145ème Assemblée qui se tiendra ce mois d’octobre à Kigali », écrit la sénatrice Francine Muyumba sur son compte Twitter.
Sinon, à quoi ça sert de continuer les échanges avec un pays aux visées hégémoniques et expansionnistes et qui ne prend nullement le temps d’améliorer les relations de bon voisinage ? Ainsi, la Rdc se voit dans l’obligation de boycotter tous les rendez-vous qui seront organisés par le Rwanda, aussi longtemps que ce pays ne se sera pas retiré de la cité frontalière de Bunagana.
Il nous revient que les organes statutaires de l’UIP, à savoir le Conseil directeur, les commissions permanentes, le Comité des droits de l’homme des parlementaires et le Comité sur les questions relatives au Moyen-Orient, ainsi que le Forum des femmes parlementaires et le Forum des jeunes parlementaires, se réuniront pendant cette Assemblée. Le débat général sera axé sur son thème principal à savoir : « Égalité des sexes et parlements sensibles au genre : moteurs du changement pour un monde plus résilient et pacifique », et offrira une plateforme aux délégués pour délibérer, échanger des points de vue et de galvaniser l’action parlementaire dans ce domaine.
Disons que l’Assemblée adoptera des résolutions sur un point d’urgence ainsi que sur le thème d’étude retenu par la Commission permanente de la démocratie et des droits de l’homme intitulé L’impulsion parlementaire en faveur du développement local et régional des pays à taux de migration internationale élevé et de la cessation de toutes les formes de traite des êtres humains et de violation des droits de l’homme, y compris celles commanditées par les États. Le Conseil directeur examinera et adoptera un certain nombre de décisions, dont celles sur des cas de violations des droits de l’homme des parlementaires. L’Assemblée devrait se conclure par l’adoption d’un document final sur le thème du débat général.
Soulignons que l’UIP facilite la diplomatie parlementaire et donne aux parlements et aux parlementaires les moyens de promouvoir la paix, la démocratie et le développement durable dans le monde. Notre travail s’articule autour de cinq objectifs stratégiques renforcer les capacités des parlements et les rendre plus efficaces ; promouvoir des parlements inclusifs et représentatifs ; soutenir la résilience et la capacité d’innovation des parlements ; favoriser l’action parlementaire collective et renforcer la redevabilité à l’UIP.
Quatre domaines d’action ont été identifiés comme prioritaires pour l’action parlementaire : les changements climatiques, la démocratie, les droits de l’homme, l’égalité des sexes et la participation des jeunes, la paix et la sécurité, et le développement durable pour tous.
Jean-Marie Nkambua
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