
Il y a un quart de siècle, le 07 septembre 1997, disaparaissait l’ancien chef de l’Etat Zairois (actuelle Rdc), Mobutu Sese Seko. Cet ‘enfant du fleuve’ , sève de l’unité nationale comme il décrivait le fleuve Congo, a quitté la terre des hommes loin de son Zaire qu’il a toujours voulu ‘Tata moko, mama moko, ekolo moko’ (Entendez, uni comme dans une même famille, enfants d’un même père, une même mère, une seule nation), à Marakech au Maroc. Pour maintenir l’unité nationale de son pays, le Président de la République Joseph Désiré Mobutu, fraichement porté à la tête du pays par le Haut commandement militaire le 24 novembre 1965 (il deviendra Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga sous le vent du recours à l’authenticité), avait affirmé : « Nous devons marcher en fond, même conclure des accords avec le diable pour refaire l’unité du Congo. Rien à faire. Le Congo restera un et indivisible ». Jamais ce message du Maréchal Mobutu n’a eu autant d’échos dans la mémoire collective congolaise que ces derniers temps où la République démocratique du Congo fait face à l’agression de ses voisins de l’Est, particulièrement du Rwanda qui occupe depuis plus de 3 mois déjà la localité de Bunagana.
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Malgré ses failles liées à la nature humaine imparfaite, il lui sera toujours reconnu sa hargne pour la dignité du Congolais et sa lutte contre le tribalisme. Conscient des convoitises des maîtres de ce monde, attirés par le potentiel naturel du bassin du Congo et la position géostratégique de la RDC, ce stratège militaire savait tirer son épingle du jeu de la guerre froide Est-Ouest, au point que l’Occident désabusé n’a trouvé mieux qu’avec le concours de l’opposition, de diaboliser ce vaillant militaire nationaliste.
Parmi les grosses manipulations pour diaboliser le Maréchal, la presse occidentale n’a mieux trouvé que d’amplifier les incidents malheureux à l’Université de Lubumbashi : ‘opération Lititi-mboka’. Les conséquences de cette campagne médiatique et la tournée mondiale de l’opposition radicale de l’époque pour solliciter des sanctions militaires contre le régime, fait encore ressentir ses effets jusqu’à ces jours. Avec l’embargo militaire imposé au régime Mobutu, qui n’a fait qu’affaiblir la Rdc, a conduit à l’imposition  au pays  de Lumumba la présence, depuis plus d’un quart de siècle des forces de maintien de la paix des nations-unies, la MONUSCO à occurrence.
Une présence qui n’a pas pu mettre un terme à l’hécatombe congolais qui, selon des estimations, a fait  plus de 12.000.000 de morts. L’Holocauste congolais qui a peut-être fait autant de morts que le déluge de Noé étant donné que la population mondiale à l’époque de Noé, qui  n’est pas connue avec exactitude, mais rien ne prouve qu’à cette époque de l’histoire humaine, la population du globe pouvait aller au-delà de 12 millions. Si tel est le cas, Mobutu serait également prophète ayant dit : « après moi le déluge! ».
De ce fait, des voix s’élèvent pour réclamer la levée des restrictions d’achat d’armes à la Rdc, étant donné que plus de 25 ans après la mort du Maréchal du Zaïre, qu’il soit toujours impossible d’avancer le deuxième nom de la victime de l’opération ‘Liti-mboka’, raison avancée à l’époque pour imposer l’embargo. Dans ce cas, il ne serait que justice de lever cette sanction qui s’avère injuste et qui pèse sur la RDC particulièrement du fait qu’elle est agressée par ses voisins qui continuent d’alimenter les pseudos rebellions avec des armes et matériels que leur fournissent les tireurs des ficelles à savoir  les multinationales, à qui profite tous ces minerais de sang venus du Congo.
Pour plusieurs ‘mobutistes’ qui déplorent  toujours le non rapatriement de la dépouille du Maréchal Mobutu, « il est temps de réhabiliter la mémoire de cet icône national et dédié la date du 07 septembre à l’unité nationale ».
Willy Makumi Motosia
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