
Au cours de la 2e édition Dialogue Inter-Genre tenue à Kinshasa vendredi 23 septembre 2022, sous le thème : « La Monoparentalité », la Coordonnatrice du Réseau Ekoki-Inatosha, et initiatrice du projet Refuge de l’Espoir, un Espace d’accueil de crise pour femmes victimes des violences sexuelles , Caroline Norah Pindi, nouvelle ambassadrice de la Jeune Chambre Internationale/RDC au côté de Amina Lutumba Ndoy et le coach Paul Martin Mutanda .
Le phénomène de la monoparentalité en République démocratique du Congo tend à devenir la règle plutôt d’être des exceptions. De plus à plus des femmes (le cas des hommes, bien que marginal, existe également), élèvent seules leurs rejetons. Quelles sont les causes et les conséquences de la monoparentalité ? Au cours de la 2e édition Dialogue Inter-Genre : « La Monoparentalité » était au cœur des débats le vendredi 23 septembre 2022 par la Jeune Chambre Internationale/RDC présidée par Belinda Dongo Lumingu. 7 panelistes ont donné leurs points de vue sur ce sujet de société dont le pourcentage ne cesse de croître dans plusieurs pays du monde, notamment la République Démocratique du Congo.
Les panelistes de la 2e édition Dialogue Inter-Genre, étaient divisés en deux groupes, 4 femmes (dont Amina Lutumba Ndoy en visio-conférence depuis la Belgique) qui ont échangé avec 3 hommes. En présentiel, Il y avait Caroline Pindi Norah, entrepreneure et présidente de l’association “Mille et un espoir » qui lutte notamment contre les féminicides, Irène Ngiausi, et Johanna Kamala, face à Trudon Mbuyi, Archippe Muluba et Marcel Piero Piema, 3 jeunes hommes avec une vision poussée des sujets de société en RDC.
Pour ce qui est de Caroline Pindi Norah, architecte de son état et présidente des femmes architectes du Congo, il sied de souligner qu’à la tête de son ONG mille et un espoirs, elle avait initié le projet Refuge de l’Espoir, un Espace d’accueil de crise pour femmes victimes des violences sexuelles dont certaines sont contraintes d’élever seules leurs enfants. Le projet « REFUGE DE L’ESPOIR » propose des hébergements pour 20 femmes au maximum avec enfants, préadolescents et adolescents, et pourra s’élargir avec le temps. Le projet proposera également des consultations médicales et juridiques pour le suivi des victimes, également une salle pour les premiers soins. En outre, l’association organisera des formations en technologies appropriées, afin d’aider les victimes à s’autonomiser et pouvoir ainsi assumer son rôle de ‘mono parent’.
Les participants à la 2e édition Dialogue Inter-Genre ont fait savoir que les causes de l’existence des familles monoparentales sont multiples et viennent aussi bien de l’homme que de la femme. Il s’agit notamment de la mort d’un des deux conjoints, des violences conjugales Issues du comportement de certains hommes irrespectueux envers leurs femmes, qui poussent à mettre un terme à la relation amoureuse, et partir avec les enfants ou l’enfant. Elles ont insisté sur le fait qu’une mère solo n’est pas forcément une femme légère.
Johanna Kamala et Irène Ngiausi ont notamment épinglé l’aspect communication dans les couples, pour éviter les disputes et incompréhensions qui sont à la base de certaines ruptures.
Les conséquences de la Monoparentalité ont été aussi évoqués: Il y a notamment la limitation à poser certains actes de la part du parent solo, l’accumulation des rôles (père-mère) et la solitude de l’enfant. Mais, les panelistes ont insisté sur le fait que la Monoparentalité ne veut pas forcément dire “Échec” de la vie.
Parmi les pistes de solutions, les participants ont insisté sur, le fait que le couple doit plus se focaliser sur ce qui les unit au lieu de ce qui désunit, le dialogue permanent entre partenaires mais aussi la sensibilisation des jeunes notamment les femmes sur les précautions à prendre lors des relations sexuelles afin de ne pas attraper les grossesses non désirées et devenir fille-mère avec souvent la fuite des responsabilités des pères de ces enfants.
C’est à la fin de la rencontre que la Présidente de la Jeune Chambre Internationale/RDC Belinda Dongo Lumingu a fait savoir qu’elle a choisi ce sujet parce la situation actuelle des familles dite monoparentales est en pleine augmentation en RDC avec des femmes et des hommes élevant seuls ou les enfants :
‹‹ Avec une sexualité très libéralisée, notre pays fait face à une situation inédite qui pourrait entrainer une division entre les genres et la destruction totale de la famille classique telle que nous la connaissons. Il était donc important de discuter autour du sujet pour amorcer en partenariat avec la structure Maman Soloeotop dirigée par Amina Lutumba Ndoy, le plaidoyer auprès des institutions étatiques et spécialisées du pays ››, a dit Belinda Dongo Lumingu.
Notez que Amina Lutumba Ndoy travaille sur la vulgarisation du statut de la “Cheffe de famille dite monoparentale ainsi que la défense de ses droits et ceux de sa famille à l’international”. Elle est également l’initiatrice de la “Journée Mondiale de la Maman Solo.”
L’activité a pris fin avec l’adhésion de Caroline Norah Pindi comme nouvelle ambassadrice de la Jeune Chambre Internationale/RDC. Elle rejoint Amina Lutumba Ndoy et le coach Paul Martin Mutanda dans cette fonction d’ambassadeurs JCI/RDC.
Willy Makumi Motosia
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