
Le président de la République, Félix Tshisekedi est à Londres où il participe à Africa Summit Financial Time, une occasion pour lui de vanter les immenses potentialités congolaises à même d’attirer les investissements. Il n’a pas manqué, une fois de plus, de condamner l’attitude du Rwanda, État-membre du Commonwealth, qui mène une guerre par procuration dans l’Est de la Rdc, sous couvert du groupe terroriste du M23. Il a en profité pour condamner le silence parfois complice des puissances internationales ainsi que des médias internationaux. ‘’L’ignorance des cris d’alarme et de colère exprimée par nos peuples à travers leurs dirigeants dans les forums internationaux, a-t-il stigmatisé, contribuent malheureusement à ce que l’Afrique ne soit perçue que comme un continent à problème.’’
« Longtemps considéré comme un géant au pied d’argile, le continent et mon pays, la République Démocratique du Congo, en particulier, constituent aujourd’hui le graal dont l’humanité a besoin pour assurer sa survie », a indiqué le président de la République, avant d’expliquer que l’assurance de ses propos tient du fait des statistiques qui démontrent que l’Afrique est le continent qui offre le taux de rendement net le plus élevé comparativement aux autres continents, avec la présence d’économies qui affichent des taux de croissance oscillant à 5% l’an, pendant qu’ailleurs, certaines économies peinent à franchir le seuil des 2%.
Première productrice de cobalt au monde, avec un volume représentant près de 70% de la production mondiale, la République Démocratique du Congo abrite plus de 25 millions de tonnes de réserves identifiées dans son sous-sol, soit plus de 50 % des réserves de la planète. Elle est également riche d’autres minéraux entrant dans la fabrication des batteries électriques, tels que le cuivre, le manganèse, le chrome et le lithium.
« À ce titre, je m’en vais uniquement rappeler les enquêtes Bloomberg réalisées en 2021, qui ont clairement mis en évidence qu’installer une usine traitant 10 000 tonnes de minerais par an (cobalt, lithium, manganèse, nickel et cuivre) coûterait 117 millions de dollars américains aux États-Unis d’Amérique, 112 millions de dollars américains en Chine, 65 millions de dollars américains en Pologne et seulement 39 millions de dollars américains en République Démocratique du Congo », explique-t-il, avant d’ajouter que le coût est presque trois fois moins important dans notre pays qu’en Chine ou aux États-Unis, et deux fois moins qu’en Pologne.
Outre l’indéniable potentiel minier, la République Démocratique du Congo possède une faune et une flore quasiment unique au monde, de même qu’un fort potentiel agricole avec une superficie cultivable estimée à quelque 75 millions d’hectares dont moins de 10 seraient actuellement exploités. À côté de ces ressources, figure le Bassin hydrographique du Fleuve Congo deuxième poumon mondial après l’Amazonie et prisé pour la production d’hydrogène vert.
Tshisekedi dénonce le silence parfois complice des puissances internationales ainsi que des médias internationaux
Dans son discours, Félix Tshisekedi a démontré que le continent africain fait l’objet d’un activisme de groupes armés, certains identifiés comme terroristes comme c’est le cas du M23 en République Démocratique du Congo, alimenté par les volontés prédatrices de certaines puissances, parmi lesquelles on retrouve parfois des États voisins à l’instar du Rwanda, État-membre du Commonwealth, qui mène une guerre par procuration dans l’Est de mon pays, sous couvert du groupe terroriste du M23.
Et de poursuivre que le continent africain fait aussi l’objet de sursauts et d’interruption non démocratiques du cours des institutions à travers la perpétration de coups d’État, notamment. Cependant, les silences parfois complices des puissances internationales ainsi que des médias internationaux, l’ignorance des cris d’alarme et de colère exprimée par nos peuples à travers leurs dirigeants dans les forums internationaux contribuent malheureusement à ce que l’Afrique ne soit perçue que comme un continent à problème.
C’est ainsi qu’il a saisi cette opportunité pour dénoncer cette passivité, et parfois complicité, dans le traitement et la considération donnée à la couverture médiatique et politique des évènements ayant cours en Afrique et appelle à davantage de responsabilité, et d’enthousiasme quant à la capacité de cette Afrique à garantir la sécurité de ses populations mais également des investissements qui y sont développés.
A l’en croire, l’Afrique et la République Démocratique du Congo ne s’avoueront pas vaincues et ne s’apitoieront plus pour leur sort. Au contraire, l’Afrique aspire a davantage de considération et se décide, à travers ses nations dont la République Démocratique du Congo, à prendre le devant afin de prêcher la nouvelle qui veut qu’elle soit aussi importante que tous les autres blocs régionaux aussi bien dans la conduite et la gestion des affaires de ce monde que dans l’avènement de cette nouvelle économie plus responsable.
« En ce qui concerne la République Démocratique du Congo, celle-ci, vous attend, avec responsabilité et dignité pour ainsi contribuer et concourir à la volonté de développement que nous mettons chaque jour davantage en œuvre. D’ailleurs, de nombreuses avancées ont été enregistrées, notamment dans le cadre du climat des affaires », rassure-t-il.
En effet, ayant fait de l’investissement l’une des pierres angulaires pour le développement de mon pays, explique-t-il, j’ai impulsé un ambitieux programme de réformes économiques visant à faire de celui-ci, un véritable hub d’attractions pour des nouveaux projets ambitieux. On y retrouve notamment un cadre légal et réglementaire mis à jour, des mesures d’incitation fiscale à la création des zones économiques spéciales et l’adoption de nouvelles mesures visant à renforcer la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, ceci afin de créer un environnement propice aux investissements congolais, africains et du reste du monde.
Investir en Afrique devient une nécessité
Aujourd’hui, plus qu’hier, rappelle Félix Tshisekedi, investir en Afrique devient une nécessité, pour ne pas dire un acte salvateur, non pas dans la logique du discours réducteur et marginalisant qui a toujours prévalu à l’encontre de nos populations, mais plutôt vis-à -vis des enjeux auxquels l’humanité est confrontée.
En effet, vous n’êtes pas sans ignorer les effets dévastateurs du réchauffement climatique et l’obligation qu’il nous incombe en tant qu’êtres humains, sans distinction aucune, d’accélérer notre transition vers l’émergence d’une économie verte et durable pour ainsi sauver notre planète.
Comme lors de toutes les grandes mutations qui ont pu jalonner l’existence contemporaine de ce monde, l’Afrique a et aura toujours un rôle à jouer ; celui qu’elle s’est, cette fois-ci, choisie elle-même et pour lequel elle revendique, pour elle-même, la légitimité au vu des éléments ci-après : L’Afrique, est tout d’abord synonyme de dynamisme et d’avenir. En effet, contrairement aux autres continents, l’Afrique se veut jeune car composée à plus de 60% d’une population âgée de moins de vingt-cinq (25) ans ; L’Afrique c’est également, le vivier minéral les plus prolifiques de notre planète puisque possédant près d’un tiers des réserves en minerais de celle-ci.
L’Afrique est enfin, la clé de voûte de cette nouvelle révolution industrielle dite verte, et qui passe notamment par l’utilisation de ressources minérales pour la production d’artefacts peu polluants ; la protection de l’environnement et la protection des espaces verts et particulièrement des forêts ; le changement de nos modes de vie, en adoptant de nouvelles techniques responsables de gestion des ressources qui pour certaines ancrées dans nos us et coutumes, autrefois considérés comme marginaux, mais qui s’avèrent aujourd’hui prisées et même définies comme salvatrices.
Jean-Marie Nkambua
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