
Pour ce qui est des dépenses exécutées au premier semestre 2022, Sama Lukonde a expliqué qu’elles renseignent un taux d’exécution de 86,5%, soit un montant de 9.629,4 milliards de FC contre une prévision linéaire de 11.126,5 milliards de FC.
Les dépenses du Budget général s’élèvent à 9.265,1 milliards de FC contre les prévisions linéaires de 10.204,2 milliards de FC, soit un taux d’exécution de 90,8%.
Quant aux dépenses des Budgets annexes, elles ont été exécutées à hauteur de 161,8 milliards de FC contre une prévision linéaire de 204,9 milliards de FC, soit un taux d’exécution de 79,0%, tandis que celles se rapportant aux Comptes spéciaux ont été exécutées à hauteur de 202,2 milliards de FC contre une prévision linéaire de 717,4 milliards de FC dégageant un taux d’exécution de 28,2%.
Il sied de retenir qu’au cours de la période sous revue, le Gouvernement a procédé à l’exécution des dépenses contraignantes, à savoir : le paiement des salaires, le remboursement de la dette publique, les efforts de rétrocession aux Administrations financières à travers des Provinces et des entités décentralisées.
De manière succincte, les actions menées au cours de la période se rapportent aux faits majeurs ci-après : la consolidation de la gratuité de l’enseignement primaire ; la poursuite de la gestion globale de la pandémie à Covid-19 ; l’accélération des opérations de neutralisation des groupes armés, terroristes et apparentés, par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans le cadre de l’Etat de siège, ainsi que la prise en charge des démobilisés ; la mise en œuvre des projets de construction, de réhabilitation et de réunification routière.
En substance, au premier semestre 2022, la situation globale des finances publiques est encourageante et contribue significativement à la stabilisation du pays tant au niveau socio-économique, politique que sécuritaire. Ce, malgré les chocs exogènes mentionnés ci-dessus, chocs ressentis par l’ensemble des pays du monde, réaffirmant ainsi la résilience de l’économie congolaise.
Pour tenir compte de cette performance, le cadre macro-économique de la République Démocratique du Congo est révisé dans le sens : De revoir à la hausse le taux de croissance économique à 6,1% contre les prévisions initiales de 5,6% ; De revoir le taux de change moyen à la baisse, passant de 2.085,8FC le dollar américain à 2004,5 FC le dollar américain ; De tenir compte de l’inflation importée sur la formation des prix des produits alimentaires et énergétiques importés.
« Il sied de porter à l’attention de l’Auguste Assemblée que cette embellie des finances publiques au premier semestre se poursuit jusqu’à ce jour », explique le Premier ministre. En effet, à fin septembre 2022, les statistiques provisoires indiquent ce qui suit : Les recettes du Budget Général se sont situées à 17.024,5 milliards de de FC ; Les dépenses du Budget Général ont atteint un import de 16.286,9 milliards de FC ; Le solde budgétaire global dégagé s’est situé à 737,6 milliards de FC.
Sur base de cette performance, les perspectives budgétaires à fin décembre 2022 présagent un niveau de réalisation des recettes à hauteur de 22.471,3 milliards de FC équivalant à 11,2 milliards de USD, contre la prévision initiale de 20.408,3 milliards, soit 10,7 milliards de USD et des dépenses de l’ordre de 21.953,2 milliards de FC, soit un solde excédentaire de 518 milliards de FC
Abordant le point relatif aux perspectives économiques internationales et nationales sous-tendant le budget de l’exercice 2023, et conscient d’un environnement international incertain, le Gouvernement table sur des conditions économiques plus favorables au niveau national.
Sur le plan international en revanche, la croissance mondiale devrait passer de 6,1% en 2021 à 3,2%en 2022 et à 2,9% en 2023, selon les estimations du Fonds Monétaire International de juillet 2022.
Cette tendance baissière de l’activité économique envisagée se justifie notamment par le conflit russo-ukrainien, et par la politique de tolérance zéro à l’égard de la pandémie à Covid-19 qui a conduit aux confinements en Chine, particulièrement à Shanghai.
Suivant les mêmes perspectives, la croissance pourrait ralentir davantage en cas de durcissement des sanctions contre la Russie, d’extension du conflit au-delà de l’Ukraine, de la dégradation du secteur énergétique, et de la poursuite des effets sanitaires et économiques de la pandémie après 2022.
Dans les pays avancés, avec un taux de 5,2% en 2021, la croissance de l’activité économique devrait se situer à 2,5%en 2022 et 1,4% en 2023. Aux Etats-Unis d’Amérique, la croissance du PIB s’est située à 5,7% en 2021, et pourrait atteindre 2,3% en 2022 et 1,0% en 2023.
Dans la zone Euro, la récession est au rendez-vous, ramenant la croissance à 5,4% en 2021, 2,6% en 2022 et 1,2% en 2023.
Dans les pays émergents et en développement, l’activité économique connaitrait une légère embellie en 2023 où elle se situerait à 3,9% contre 3,6% prévu en 2022.
Par ailleurs, la guerre en Ukraine a entrainé la hausse des cours des produits de base. Le FMI table sur une inflation qui en résulte de l’ordre de 5,7% en 2022 dans les pays avancés et de 8,7% dans les économies émergentes et en développement.
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