
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a pris part, à Luanda, ce jeudi 15 septembre, à la cérémonie solennelle d’investiture du Président angolais, Joao Lourenço. Reconduit pour un 2eme mandat de Président de la République d’Angola, après la victoire de son parti le MPLA aux élections législatives du 24 août 2022, Joao Lourenço, a prêté serment sur la place de la République à Luanda. Le Président de la République et une dizaine d’autres chefs d’État et de gouvernement étrangers ont assisté à cette investiture. Le Chef de l’État devait avoir des entretiens bilatéraux avec certains de ses homologues présents à Luanda avant de regagner Kinshasa en début de soirée.
C’est à l’issue des élections législatives tenues le 24 août dernier que le Président Joao Lourenço, tête de liste de son parti le MPLA, a été proclamé vainqueur.
À 68 ans, Joao Manuel Gonçalves Lourenço a été réélu avec 51,17% des suffrages face à son adversaire de l’Unita, Alberto Costa Junior, pour un deuxième mandat successif de cinq ans dans ce pays frontalier de la République démocratique du Congo.
À la place historique du Mémorial Agostino Neto, du nom du premier Président angolais, où la cérémonie a eu lieu ce jeudi 15 septembre 2022, la RDC était représentée au plus haut niveau par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, arrivé autour de 9h30 locales à Luanda, en provenance de Kinshasa.
À sa descente d’avion, il a été accueilli par un comité restreint, côté angolais, conduit par le ministre des affaires étrangères. Côté congolais, c’est M. Jean Willy Mukendi Kayaya, le Chargé d’Affaires de la Rdc qui l’a accueilli au bas de la passerelle ainsi que le conseiller militaire du Chef de l’État, le général Kabamba, accompagné des quelques officiels.
Pour rappel, le Président Tshisekedi s’était récemment rendu en Angola pour une autre grande cérémonie consécutive au décès de Edouardo Dos Santos, prédécesseur de M. Lourenço à la tête du pays.
À noter que, conformément à la constitution de ce pays, il n’y a pas d’élection présidentielle. C’est la tête de liste du parti vainqueur aux législatives qui devient automatiquement Chef de l’Etat.
Plusieurs personnalités présentes à la cérémonie
Deux temps forts ont marqué la cérémonie de ce jour au Mémorial Agostino Neto; premièrement la présentation de la cinquantaine de délégations des pays qui ont tenu à rehausser de leur présence la prestation de serment du Président Lourenço dont une vingtaine de Chefs d’État et de gouvernement.
 Deuxièmement, et c’était le clou de la manifestation, il s’est agi de la prestation de serment proprement dite, en portugais, la langue nationale de l’Angola, ainsi que la remise des emblèmes du pouvoir au nouveau Président par la présidente de la cour constitutionnelle d’Angola, la juge Veneranda.
Un mandat de la continuité
Dans son discours d’investiture, qui avait l’air d’un programme gouvernemental, le Président réélu, a parlé d’un mandat de la continuité avec des projets d’investissement en infrastructures pour le plus grand intérêt et l’amélioration des conditions de vie des Angolais, notamment en santé et en adjudication en eau dans toutes les provinces du pays.
Du point de vue de la gouvernance, il a évoqué son combat contre la corruption et l’impunité. Il prend aussi l’engagement de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, en coordination avec les organisations internationales et en synergie avec les pays impliquées.
Il promet de s’impliquer davantage dans la résolution des conflits régionaux, notamment dans le cadre de la Cirgl et la Sadc. Le Président Lourenço a particulièrement fait allusion au conflit en cours entre le Rwanda et la RDC.
 Le successeur de Dos Santos n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage à ce dernier dont les obsèques ont eu lieu récemment ainsi qu’au père de l’indépendance angolaise et premier Président, feu Agostino Neto.
Une dynamique de bon voisinage
Les relations entre la RDC et l’Angola sont au beau fixe. Luanda et Kinshasa coopèrent étroitement, notammant dans le dossier sécuritaire de l’Est du pays.
 On observe également une dynamique positive dans le différend qui les opposait jadis au sujet de l’exploitation du bloc pétrolier qui borde les deux pays aux larges de l’océan Atlantique. Dans cette optique, la Rdc devrait dûment recevoir des compensations pour un manque gagné.
JMNK
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