Affaire COMINIERE : Jules Alingeti roule-t-il pour AVZ ?

Le journaliste d’investigation Mils Tshibangu accuse l’inspecteur général des finances, chef de service Jules Alingete de rouler pour l’échec de la «vision minière» du chef de l’Etat. Il en veut pour preuve, les positions d’Alingete défendant la société australienne AVZ au détriment de l’Etat congolais.

Lors d’une conférence de presse ténue le lundi 12 décembre dernier, Mils Tshibangu a déploré le fait que l’Inspecteur général des finances, chef de service, n’a pas respecté ce qui a était décidé par l’autorité suprême pour retirer à AVZ le permis d’exploitation.

«Il y a quelques mois, on ne parle pas de Jules Alingete. Il est devenu grand, connu et célèbre, grâce à l’idée du chef de l’Etat de lutter contre la corruption. Mais aujourd’hui, Aligenti veut être plus grand que le maître, il veut voler plus haut que ciel», a déploré Mils Tshibangu.

Parlant du conflit entre la COMINIERE et AVZ, une société australienne, Mils Tshibangu a révélé qu’on en était déjà à la résiliation du contrat Avec AVZ, mais Alingete a roulé pour le privé au détriment de l’Etat.

«Le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi a institué une commission sous l’égide de la ministre d’État au Portefeuille, pour vérifier les contrats miniers, ceux liés au Lithium  conclus sous l’ère Kabila qui avait octroyé des contrats juteux contre zéro franc pour la République. Cette commission ad hoc a décidé du retrait du permis d’exploitation donné à AVZ. Ainsi, la vision du chef de l’Etat portée sur la chaîne de valeur sur la batterie électronique, peut voir le jour, quand notre pays aura récupéré les carrés miniers qui ont été cédés pour rien à l’entreprise AVZ», a déclaré Mils Tshibangu.

Lors d’une sortie médiatique avec la presse kinoise, Jules Alingete a déclaré faire confiance à AVZ, selon lui, a mené des études de faisabilité pour l’exploitation du Lithium à Monono dans la province du Tanganyika. A l’en croire, « AVZ est une société sérieuse qui voulait racheter 15% de parts de la COMINIERE à 10 millions de dollars la part, mais les gestionnaires de la COMINIERE les ont vendus à 2 millions de dollars la part», ce qui selon Mils Tshibangu, est une mafia organisée et dont le but était de dilapider l’argent de cette vente.

«Mr Alingeti est passé à la télévision pour déclarer qu’une part sociale coûterait 10 millions de dollars. Pendant ce temps, nous vous l’avons montré, la société AVZ a proposé, en son temps, à la société COMINIERE une part pour 1 million de dollars. Que la justice demande à Jules Alingeti de produire l’étude de faisabilité dont il a parlé dans son speech. Qu’il nous montre où AVZ a présenté noir sur blanc 10 millions pour une part sociale», a-t-il défié.

Pourquoi Alingeti a dit ça ?

«L’idée derrière, c’est de combattre Félix Tshisekedi, parce que l’entreprise AVZ voudrait monter l’opinion contre le chef de l’Etat. Pourtant, 75% des minerais ont été accordés à AVZ sans qu’il ne paie un franc à l’Etat congolais», a déploré Mils Tshibangu, avant de s’interroger : «Où sont les 10 millions dont Alingeti parle ? Si 10 millions, il y avait, nous aurions donc multiplié 10 millions par 75%. Mais pourquoi, AVZ n’a jamais payé cela ?»

Lors de sa sortie médiatique, Jules Alingete avait «jeté l’opprobre » sur le ministère du Portefeuille et la COMINIERE. «Ces gens-là, de la COMINIERE sont des voleurs. Ils ont vendu 15% des parts à 33 millions de dollars et se sont partagés les 33 millions de dollars », avait déclaré Jules Alingete devant les journalistes.

En réaction aux allégations de l’Inspecteur général des finances, chef de service, le journaliste d’investigation Mils Tshibangu, a soutenu que tous les arguments avancés par Jules Alingete sont faux. Pour lui, les paroles tenues par Jules Alingete lui ont été mises dans la bouche par AVZ.

La vérité des faits

L’affaire COMINIERE -AVZ remonte à l’époque de Joseph Kabila. La COMINIERE étant une entreprise de l’Etat, détenait au départ 100% des parts ayant des minerais non encore quantifié. Étant à la recherche des partenaires pour l’exploitation de sa mine, la COMINIERE avait créé une jointe venture avec la société DATHOMIR pour 70% des parts, ce qui avait donné naissance à la société DATHCOM. Cette JV (jointe venture), a fait intervenir un deuxième partenaire appelé AVZ. Ce dernier, a racheté auprès de DATHCOM 60% des parts pour un montant de 500.000 Australiens, l’équivalent de 350.000$. Dans cette JV (Jointe venture), DATHCOM est resté avec 10% des parts,   et la COMINIERE avec 30% des parts.

Pendant ce temps, AVZ est allé lever les fonds pour revenir exploiter la mine. Pourtant, les études de faisabilité réalisées sans le quitus du cadastre minier, n’ont été menées que sur 1/3 de tout l’espace lui confié. Cela, a commencé à inquiéter l’Etat congolais à travers la COMINIERE. Cette dernière s’est résolue de trouver un nouveau partenaire pour se donner les moyens de sa politique. C’est là, qu’elle trouvera une entreprise chinoise. Mais AVZ n’a jamais voulu l’entrée du nouveau partenaire  dans la JV, au point de bloquer la tenue des conseils d’administration.

Aussi, dans les parts qui revenaient à DATHCOM, AVZ a réclamé 5% pour que ça lui permette de construire des routes, des écoles et des hôpitaux, en faveur de la population de Manono dans le Tanganyika. Mais rien n’a été réalisé jusqu’aujourd’hui.

Mais qui avait octroyé à AVZ un permis de recherche sans l’aval du cadastre minier, l’organe technique ? L’on pointe du doigt l’actuel ministre des Mines. Une longue histoire qui frise la corruption.

Mils Tshibangu met à nu Jules Alingete

Et à se demander, comment une société comme AVZ, ayant acheté 60% des parts à 350.000$, n’ayant pas construit écoles, hôpitaux, ni routes comme convenu avec l’Etat congolais, soit déclarée sérieuse par Jules Alingete ?

Comment expliquer que Jules Alingete, un fonctionnaire de l’Etat, puisse défendre une entreprise privée, sachant qu’elle est en conflit avec l’Etat congolais dont il est sensé défendre les intérêts ?

Comment comprendre qu’AVZ, ayant acheté 60% des parts à 350.000$, puis souffler à Jules Alingete que la part coûterait désormais 10 millions de dollars et qu’elle soit crue par l’Inspecteur des finances ?

Pour toutes ses questions, Mils Tshibangu trouve que Jules Alingete n’a jamais été avec le chef de l’Etat. Il travaille pour son ventre. Sa connivence avec AVZ n’est plus à démontrer. Ce journaliste d’investigation signale d’ailleurs que la sortie médiatique de Jules Alingete était reliée à un site australien avec traduction de la langue pour tenir informés ceux qui lui en avaient fait la commande.

Pour ce qui est du prix exagéré de la part par AVZ, Mils Tshibangu a brandit une lettre signée par AVZ, qui proposait à la COMINIERE d’acheter la part à 1.000.000$. D’où venaient les 10 millions de dollars dont a parlé Jules Alingete ?

Pour cette thèse de la dilapidation de 33 millions de dollars entre les responsables de la COMINIERE, Mils Tshibangu a brandit des documents bancaires où COMINIERE a effectué un dépôt à terme 12 millions de dollars dans une banque. Le reste d’argent étant affecté au fonctionnement de l’entreprise et la rémunération du personnel.

De l’arrestation du DG de la COMINIERE

Mils Tshibangu a révélé qu’une commission ministérielle avait été instituée pour étudier le conflit entre la COMINIERE et AVZ. Cette commission avait pris la résolution de demander à la COMINIERE de résilier le contrat signé avec AVZ. Et comme ce dernier n’avait réalisé que 1/3 des études de faisabilité, l’Etat congolais, à travers la COMINIERE devrait récupérer les 2/3 de l’espace confié à AVZ. Voilà que la COMINIERE voulait s’exécuter, le jour même, son directeur général a été arrêté et mis en prison. Pour Mils Tshibangu, tout cela a été organisé par des hommes forts corrompus pour empêcher la COMINIERE à résilier le contrat avec AVZ.

Pour toutes ces raisons, Mils Tshibangu ne voit pas dans Jules Alingete, un homme au service de l’Etat. Pour lui, c’est une personne qui Å“uvre dans le populisme, donnant l’impression de traquer les détourneurs des deniers publics, sans le faire. Selon ce journaliste d’investigation, c’est la tête du chef de l’Etat que l’on cherche, la ministre du Portefeuille avait travaillé sur instruction du chef de l’Etat. Pendant que, quand Kabila vendait ces parts à AVZ, Félix Tshisekedi n’était pas encore au pouvoir.

«Alingeti, que veux-tu ?», interroge Mils Tshibangu qui demande à l’UDPS d’ouvrir l’Å“il et le bon, car dit-il, des journalistes ont été appelés des personnes proches du chef de l’Etat, à participer à une cabale contre le pays. Toutes ces personnes, travaillent pour Kagame, a-t-il indiqué en demandant à l’UDPS et à l’Union Sacrée à se lever pour défendre le président de la République.

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