Agressée comme l’Ukraine : Rdc, mobilisation tous azimuts à l’ONU

C’est depuis ce lundi 19 septembre 2022 à New-York aux Etats-Unis d’Amérique, que se sont  ouverts les travaux de la 77ème Assemblée générale de l’ONU. Il y a  pratiquement une année, le Président de la République démocratique du Congo prononçait un discours à la 76ème l’Assemblée générale des Nations-Unies également en qualité de Président en exercice de l’Union africaine,  mardi 21 septembre 2021. Une année après, surement que dans son  discours, Félix Antoine Tshisekedi dénoncera le traitement, pas tout à fait équitable (comparé à l’agression russe de l’Ukraine), du dossier agression et occupation de Bunagana par le Rwanda sous masque du M23. 

Selon Giscard Kusema, directeur adjoint de la presse présidentielle, le président Félix Tshisekedi, qui est attendu à cette session, va prendre la parole cette fois-ci dans un contexte particulier, où la RDC subit une agression par l’un de ses voisins.

« C’est dans ce cadre que le président de la République s’est fait accompagner de quelques membres du gouvernement, mais aussi de quelques cadres de son cabinet, ses conseillers. Donc il est là pour cette Assemblée, mais aussi pour toutes ces réunions bilatérales et multilatérales », annonce Giscard Kusema. Ce qui préconise qu’en marge de cette Assemblée générale, des réunions bilatérales et multilatérales sont envisagées.

Plusieurs pays vont, par la voix de leurs chefs d’Etats ou de gouvernements,  s’exprimer au cours de cette Assemblée générale, à la tribune de l’ONU. « En ce qui concerne la République démocratique du Congo, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est attendu ici à New York, et du haut de la tribune des Nations unies, le président de la République devrait prendre la parole pour faire entendre une fois de plus la voix de son pays. On attend de lui une prise de position par rapport à la politique interne, par rapport à ce contexte particulier de l’agression de notre pays par l’un de ses voisins, le Rwanda », a expliqué Giscard Kusema aux médias nationaux présents à New York.

A la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le  discours du président Félix-Antoine Tshisekedi à l’ONU du mardi 21 septembre 2021, avait fait  l’objet de larges commentaires.

D’aucuns avaient affirmé que le président en exercice de l’Union africaine qu’était Félix Tshisekedi, tenait  «  à imposer son rythme, celui d’une nouvelle Afrique active à l’échelle internationale». Selon certains observateurs  « A New-York, Félix Tshisekedi avait partagé  sa  vision des choses dans l’objectif ultime de voir l’Afrique et les Africains mettre à profit les potentialités dont dispose le continent pour un développement effectif. Pour tous les problèmes qui minent le continent, surtout dans les aspects des relations entre Etats, Félix Tshisekedi s’était  voulu chantre de la diplomatie ».

 C’est donc dans la casquette de porte-voix d’une Afrique qui veut trouver sa part dans un monde qui bouge que Félix Tshisekedi s’était  présentée en 2021 devant les Nations Unies. Mais au cours de cette session 2022, il se présentera  devant l’Assemblée générale de l’ONU en Commandant suprême  d’un pays agressé dont une de ses localités est occupée depuis plus de 3 mois déjà !

Le discours du Chef de l’Etat tournera probablement sur l’insécurité dans la partie Est de la RDC, particulièrement l’occupation de Bunagana par le Rwanda sous masque du M23 et l’aveu d’échec,  à peine voilé,  de la hiérarchie de la mission de l’ONU au Congo (MONUSCO),  affirmant que  « le M23 se comportait comme une armée régulière ».

De ces faits, le désamour de la population quant à la présence des casques bleus dans l’Est  et la tergiversation de l’ONU à propos de la désignation claire de l’agresseur plutôt  de se murer sur des propos alléguant que le M23 soit au- dessus de la capacité de l’ONU à protéger les civils et mettre fin à l’insécurité dans l’Est.

Si en 2021 Fatshi  «  a voulu rassurer la communauté des Nations que le processus de démocratisation reste irréversible en Afrique », à l’approche de l’année électorale 2023, la résurgence des conflits communautaire dans la partie occidentale du pays, notamment le conflit Teke-Yaka pourra figurer parmi les challenges  sur la voie menant aux élections ‘paisibles’, tenues dans le délai constitutionnelle.

Willy Makumi Motosia

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