
Le monument de feu le président Joseph Kasa Vubu est sur l’avenue Victoire, précisément à la place Kimpwanza (de Kikongo : place de l’indépendance), au croisement des avenues Victoire et Assossa. L’endroit est peu attrayant, de jour, pour qui vient de fouler les pieds pour la première fois à Kinshasa. En dépit des maisons de commerce dans cette partie de la commune qui porte le prestigieux nom de cet illustre disparu (Kasa Vubu), l’environnement n’est pas touristique : l’asphalte défoncé, les caniveaux visiblement à refaire. De nuit, l’avenue est dépourvue de lumière publique. Les automobilistes se tirent du lieu, les uns et les autres grâce à leurs phares. Sur la même avenue, à quelques encablures du mausolée, se trouve un important bureau de la Police nationale congolaise (PNC). D’emblée, rien ne justifie l’inaction des autorités de la ville-province qui n’ont fait qu’ignorer l’avenue abritant le monument d’un prestigieux personnage historique. Maints observateurs, sans intention d’exagérer dans leur lecture de la situation, sont d’avis que la culture de la gouvernance, en RDC, n’inclut guère le respect des restes d’anciennes grandes figures. C’est dans cet ordre d’idée que le boulevard Lumumba (par la simple évocation de ce nom) n’a pas de rapprochement avec la notoriété de l’illustre défunt. Le marché de la Liberté de Masina que l’on identifie au prestigieux nom de Mzee Laurent Désiré Kabila, est une vaste étendue dépourvue de politique d’assainissement. Et donc un lieu non touristique. L’explosion démographique de la capitale et l’attrait d’un plus grand nombre aux activités de survie dont notamment le petit commerce, n’ont fait qu’enfoncer l’image du marché de la Liberté Laurent-Désiré Kabila. Le stade Tata Raphaël, du nom de l’ancien missionnaire scheutiste belge, se passe de tout commentaire. Car ce complexe sportif ne reçoit même pas de rencontres de championnat local. Pourtant quarante-huit (48) ans en arrière, précisément en octobre 1974, le cadre avait abrité ce que la presse internationale avait qualifié de combat du siècle. C’était le duel des poids lourds américains, Muhamed Ali et George Foreman. Entre les communes de Kalamu et Ngiri Ngiri, il y a l’avenue Elengesa, du nom d’un honorable député de la première législature. Il y a peu, l’Administration provinciale a entrepris de réhabiliter ladite avenue, pour envisager le désenclavement notamment de la commune de Makala. Celle-ci s’étendant au prolongement Sud de la commune de Kalamu. A la Gombe, une initiative prise en 2003 par l’Hôtel de Ville avait subi un rejet populaire. En effet, l’avenue Mfumu Lutunu (parallèle à l’avenue Bas-Congo, derrière la grand-poste) avait été débaptisée, pour l’avenue du Livre. Des années après ce que d’aucuns avaient qualifié de bourde administrative, la maison du livre ‘’Afriqu’Edition’’ a délocalisé ses activités, puis plus rien ! ‘’Afriqu’Edition est partie, au lieu de réhabiliter l‘avenue Mfumu Lutunu, rien !
Pour mémoire, il nous revient que le personnage historique Lutunu (Mfumu de Kikongo : chef), fut un notable. A propos, l’histoire renseigne que l’explorateur britannique Stanley trouva en lui un hôte de marque doublé d’interlocuteur, dont les témoignages faisaient classe.
Payne
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