Bouclage dans la commune de Lingwala : 500 personnes appréhendées dont 115 identifiées comme criminelles

Après le bouclage de la commune de Lingwala ce vendredi 30 septembre 2022, près de 500 personnes suspectes ont été appréhendées, parmi lesquelles 115 personnes identifiées comme criminelles. A cette occasion, les policiers soupçonnés de laxisme devant les Kuluna ont été aussi arrêtés.

Des barricades placées partout par la Police dans les entrées e la commune de Lingwala, c’est la situation qui a prévalu dans cette municipalité, le vendredi 30 septembre 2022 de minuit jusqu’à 10h du matin. Le commissariat provincial de la Police ville de Kinshasa a mené une opération de bouclage ciblé, dans cette municipalité proche de la Gombe où siègent plusieurs institutions du pays et des représentations diplomatiques.

Tenant compte de la cartographie criminelle en sa possession, la Police a visé les délinquants juvéniles appelés Kuluna qui sont auteurs de plusieurs actes répréhensibles dont les crimes. Ils tuent souvent à la machette. Le commissaire provincial, le Général Sylvano Kasongo a personnellement suivi l’opération de tri, afin de séparer les véritables Kuluna des innocents. Fait rare. Pour prouver son innocence, un efféminé a accepté son état.

« La Police instruit à charge et à décharge. Nous avons l’obligation de rechercher les infractions. Ce sont des personnes qui avaient déjà commis des actes avant, qui sont en détention depuis longtemps, qui sont ciblés et connues chez nous. Parmi les ciblés, il y a nos enfants des Policiers du camp Lufungula qui ont été arrêtés », explique Sylvano Kasongo qui pensent qu’ils seront transférés à Kanyama Kasese ou à Angenga, selon le cas. Malgré les pleurs de certaines femmes prestant que leurs enfants n’étaient pas de Kuluna, la Police promet de poursuivre ces opérations, pour éradiquer cette délinquance de Kinshasa.

« L’opération va continuer dans les communes, ça dépend de la situation. Nous allons accentuer les bouclages, pour traquer la délinquance juvénile, les Kuluna et les autres pour que la population puisse vaquer à ses opérations », ajoute le commandant de la Police ville de Kinshasa. A l’occasion, il a informé qu’il sera créé les groupes locaux de sécurité, c’est-à-dire que le chef du quartier doit faire des réunions avec les Sous-CIAT, pour voir les difficultés qu’ils ont, afin d’y trouver solution. La commune a sa boite à suggestion et ensemble avec l’ANR et la Police, ils vont déballer.

A l’en croire, ça ne suffit pas de dénoncer, il faut faire des enquêtes. Il a profité de cette opportunité pour interpeller la presse de parler avec ces gens-là. Malheureusement, constate-t-il, les gens ne mettent pas de suggestions dans les boites. « A vous la presse de les conscientiser que la fin de l’insécurité ne concerne pas seulement le bourgmestre, mais une affaire de tous », pense-t-il.

Le bourgmestre de la commune de Lingwala a loué le travail abattu par la Police. « Je demande à la population de veiller pour qu’à chaque fois qu’il y a un mouvement des Kuluna, qu’ils puissent nous informer », martèle-t-il.

Face à ses éléments lors du débriefing, le commandant a rappelé à ses troupes le devoir constitutionnel de la Police, celui de protéger la population et ses biens.

Déterminé à appliquer les ordres du commandant suprême, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui tient à l’instauration de l’autorité de l’Etat à Kinshasa, afin que règne la sécurité, le Général Sylvano Kasongo a sifflé la fin de la récréation pour le banditisme urbain dans la capitale. Bouclage terminé, le Général Sylvano Kasongo a levé toutes les barrières à Lingwala et la vie reprend tout son cours.