
C’est conformément aux dispositions des articles 115 de la Constitution et 82 du Règlement Intérieur du Sénat, le président Modeste Bahati a ouvert, ce jeudi, la session ordinaire de septembre 2022, jour qui commémore aussi la journée internationale de la démocratie.
A l’en croire, la session qui s’ouvre ce jour est essentiellement consacrée à l’examen et à l’adoption de la Loi des Finances pour l’exercice 2023. A l’occasion, il a invité le Gouvernement à mettre tout en œuvre pour matérialiser la vision politique du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans l’élaboration du projet du budget qui doit refléter la transparence et la réalité dans les estimations des dépenses publiques.
Modeste Bahati espère que les débats à venir sur le budget visent l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens et l’amélioration du climat des affaires en vue d’attirer les investisseurs et booster la croissance économique.
C’est pourquoi, dit-il, j’invite tout le monde à privilégier l’intérêt général pour le plus grand bien du peuple congolais. Et dès lors, les joutes verbales à venir doivent être perçues non pas comme l’expression d’un quelconque antagonisme politique ou idéologique, mais plutôt comme la manifestation de notre attachement commun à l’affectation judicieuse et équitable des ressources publiques au profit de nos populations.
Notons particulièrement que le budget de l’Etat pour l’Exercice 2023 aura l’obligation de prendre en compte le complément et le solde des dépenses relatives à l’organisation des élections prévues en 2023.
Modeste Bahati a invité ainsi la Commission Electorale Nationale Indépendante à s’inspirer des critiques récurrentes lors de l’organisation des élections antérieures et des observations y relatives pour parfaire son travail afin d’aboutir aux résultats électoraux qui reflètent la volonté exprimée par le peuple souverain. Désormais « l’après élection » ne peut plus être une période éprouvante pour le peuple congolais.
Du contexte de la session
Sur le plan sécuritaire, disons que la présente session, s’ouvre dans un contexte national toujours marqué, par la persistance de la crise sécuritaire dans certaines Provinces du pays. A cet effet, il a salué la position courageuse du Président de la République qui, lors de la tripartite de Luanda et tout récemment lors du dernier sommet annuel de la SADC à Kinshasa, n’a pas usé de la langue de bois pour dénoncer nommément le Rwanda comme pays agresseur sous couvert des marionnettes du M23.
Au sujet du conflit inter-ethnique dans la Province de Maï-Ndombe, plus précisément dans le Territoire de Kwamouth où les affrontements sanglants ont opposé les Yaka aux Teke, Modeste Bahati estime qu’il est inadmissible de voir les Congolais atteindre un tel degré d’atrocités, pour des problèmes qui les accablent et qu’ils pouvaient régler eux-mêmes pacifiquement.
« J’encourage le Gouvernement dont une forte délégation vient de séjourner dans le territoire de Kwamouth, d’y consacrer tous les efforts pour le retour de la paix dans cette partie de la République », dit-il.
Sur le plan politique, il a évoqué le projet « développement de 145 Territoires», et qui suscite un grand intérêt auprès de nos populations, notamment celles de l’arrière-pays. Pour ce faire, il a exhorté le Gouvernement à ne ménager aucun effort pour la réussite totale de cette vision grandiose de l’Autorité Suprême, qui vise l’intégration de toutes les Entités Territoriales Décentralisées de notre grand et beau pays dans le processus de développement intégral.
Sur le plan économique : la situation économique actuelle de notre pays reste marquée par les effets de la guerre qui sévit entre la Russie et l’Ukraine dont les conséquences ont mis en mal notre économie, déjà confrontée aux multiples défis et l’ont exposée aux risques caractérisés par le renchérissement des cours du pétrole suite aux tensions géopolitiques et stratégiques ; L’impact de la hausse de la facture pétrolière sur le budget de l’Etat, etc.
Face à tous ces risques, il y a lieu notamment d’encourager l’application des recommandations préconisées par la Banque Centrale du Congo qui consistent notamment à stimuler le secteur productif principalement l’agriculture et l’élevage pour garantir l’approvisionnement des Centres urbains en denrées alimentaires, etc.
Sur le plan social : cette nouvelle session s’ouvre sur fonds des remous sociaux et des revendications dans les secteurs de la Santé Publique, de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, de l’Enseignement Supérieur et Universitaire sans oublier la baisse du pouvoir d’achat à la suite de la hausse des prix des biens de première nécessité sur le marché.
Sur le plan environnemental : il sied de noter que les forêts de la République Démocratique du Congo et ses tourbières sont essentielles à la transition énergétique mondiale. La République Démocratique du Congo est donc devenue la solution aux préoccupations climatiques.
JMNK
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