
Il sied de rappeler que ces dénonciations de Afrewatch sur les impacts de l’exploitation minière de l’entreprise CDM sur l’environnement et la santé des communautés des quartiers Kasapa, Kamatete et Kamisepe sont contenues dans un rapport. Dans lequel, il démontre qu’à partir des années 2015, les populations de la ville de Kolwezi et ses environs sont régulièrement exposées aux impacts des activités des entreprises minières, selon plusieurs études menées par les OSC.
Ces impacts sont notamment dus à la destruction des moyens de subsistance des communautés, comme les cours d’eau, le sol, les potagers et champs, par le déversement des solutions acides ou de l’acide, la destruction des maisons et routes par les effets des minages, la destruction de la santé par la pollution de l’air, etc. Et depuis 2017, les populations autour de l’entreprise minière CDM et particulièrement les habitants des quartiers Kasapa, Kamatete et Kamisepe se sont plaints du non-respect par l’entreprise de ses obligations environnementales.
« Ils décriaient les effets du déversement par CDM des eaux usées et acidifiées de ses installations vers des habitations et de la propagation dans l’air des fumées toxiques que cette dernière dégage pendant la nuit, lesquels affectent négativement leurs santé et champs », précise le rapport de Afrewatch. A en croire cette organisation spécialisée dans la gouvernance des ressources naturelles, c’est dans le souci d’apporter sa contribution à l’amélioration de cette situation macabre des communautés de Kolwezi qu’elle a diligenté une recherche sur terrain et auprès des différents acteurs.
C’était pour vérifier l’exactitude des faits allégués par les communautés à travers des méthodes appropriées, à savoir les analyses de laboratoire. Et dans l’hypothèse où ces analyses confirmeraient la présence des substances nocives dans les déchets liquides et gazeux rependus par CDM, il fallait évaluer leur impact sur la vie ainsi que la santé des populations. Mais aussi, déterminer les responsabilités, et enfin proposer des pistes des solutions.
C’est ainsi qu’il est ressorti des enquêtes menées sur terrain et des analyses en laboratoire des échantillons de sols et d’eaux prélevés aux alentours de la concession de CDM que, cette entreprise CDM exploite les ressources minières de façon irresponsable et non respectueuse des droits humains et de l’environnement. Et ce, en violation flagrante du Code minier et Règlement minier, ainsi que des standards internationaux en matière des droits humains et de la protection de l’environnement.
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