
Le speaker de l’Assemblée nationale a fait observer que la présente session s’ouvre dans un contexte économique tout aussi particulier. Selon le rapport sur les Perspectives économiques en Afrique subsaharienne publié en avril 2022, l’économie mondiale reste marquée par l’impact du choc créé par la crise russo-ukrainienne. Les répercussions de ce choc se traduisent essentiellement par des perturbations des échanges commerciaux, des chaines d’approvisionnement et des transferts de fonds, la hausse des prix des matières premières ainsi que les pressions inflationnistes.
Les perspectives de croissance de l’économie mondiale, initialement prévues à 4,4 % par le Fonds monétaire international, sont désormais susceptibles de révision à la baisse due principalement à l’effet conjugué de la crise russo-ukrainienne et des incertitudes relatives à l’évolution de la Covid-19.
En effet, la crise russo-ukrainienne a provoqué un choc économique mondial qui touche l’Afrique subsaharienne au moment où les pays disposent d’une marge d’action restreinte pour y faire face. L’envol des prix des produits pétroliers et des denrées alimentaires pèse particulièrement sur les soldes extérieurs et budgétaires des pays importateurs des produits de base. Il a accentué les craintes à l’égard de la sécurité alimentaire dans de nombreux pays, avec les prix des denrées alimentaires élevés qui pénalisent de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables.
En outre, ce choc économique exogène menace d’aggraver certains problèmes préoccupants de cette région, notamment les séquelles sociales et économiques de la covid-19, les effets du réchauffement climatique récemment observés, les risques sécuritaires dans la région du Sahel et le durcissement en cours de la politique monétaire aux Etats-Unis d’Amérique. Ce sont entre autres ces facteurs qui expliquent l’essoufflement de la croissance dans la région.
A l’instar des autres pays de la Région, ces chocs exogènes impactent négativement les perspectives économiques en République Démocratique du Congo.
Selon la Note de conjoncture économique publiée en avril 2022 par la Banque centrale du Congo, bien que la stabilité relative du cadre macroéconomique se poursuive, les risques liés aux chocs exogènes ont augmenté avec l’impact du conflit russo-ukrainien. Il s’agit essentiellement de la hausse des prix des produits pétroliers et des denrées alimentaires.
La croissance économique projetée reste essentiellement dominée par le dynamisme attendu dans le secteur des industries extractives. Les cours des principales matières premières exportées par notre pays demeurent à des niveaux rémunérateurs, grâce au niveau élevé de la demande mondiale, et à l’impact du conflit russo-ukrainien.
Depuis des semaines, il est constaté une variation à la hausse de l’indice des prix à la consommation, qui impacte négativement notre vécu quotidien, principalement celui des Congolais les plus démunis.
Au regard de ce contexte et face aux incertitudes quant à la croissance mondiale, indique-t-il, avant d’exhorter le Gouvernement à anticiper l’impact du choc actuel afin de prendre des mesures correctives dans tous les domaines concernés.
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