Cimetière commercial à Nyantende : L’Agence congolaise de l’environnement dit non

L’Agence Congolaise de l’Environnement, un établissement public et structure technique du Gouvernement  congolais  habilitée  à autoriser l’existence  d’un établissement  classé  de Catégorie 1A vient enfin de trancher, mettant ainsi un terme définitif  à la controverse née de la suite du projet d’érection d’un cimetière  commercial à Nyantende entre la population  des groupements de Mudusa et Mumosho et M. Amani Ngubiri alias TAC, député provincial et promoteur dudit  projet.

Selon notre source, ceci fait suite à une correspondance lui adressée par le meilleur élu aux législatives nationales dans le Territoire de Kabare, l’honorable Claude Nyamugabo Bazibuhe qui , moult fois, saisi par ses électeurs  de cette contrée,  avait décidé  de s’adresser  à cette structure étatique pour une issue  favorable  du dossier,  vu que le dialogue  social, les différentes  médiations,  les avis et considérations  à l’unanimité des députés provinciaux élus de Kabare  et des Chefs coutumiers,  voire les avis techniques de l’Antenne Provinciale de l’ACE n’ont  pu faire fléchir l’opiniâtreté de M. Amani Ngubiri, la Direction  Générale  de l’Agence l’Agence Congolaise de l’Environnement vient d’émettre  un avis de non-exécution au projet.

En clair,  cela signifie que cette agence  spécialisée du Ministère de l’Environnement et Développement durable dit non à ce projet au nom du Gouvernement de la République.

L’on apprend que le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité,  Me Daniel Aselo  y avait même dépêché  une délégation  pour enquêter  sur ce cas, qui faut-il rappeler  avait déjà engendré  des troubles à l’ordre public, allant jusqu’aux barricades répétitifs  par la population de la Route Nationale numéro 5, et dont l’importance  économique pour la province est capitale.

L’Agence Congolaise de l’Environnement aura pour soubassement,  en émettant  son avis de non-exécution son constat d’une violation  manifeste des dispositions  de la loi N°11/009 du 9 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs  à la protection  de l’Environnement qui stipulent  en son article  21, alinéa 1: Tout projet de développement,  d’infrastructures ou d’exploitation de toute activité commerciale, agricole, forestière,  minière, de télécommunication, ou autre susceptible  d’avoir  un impact sur l’Environnement est assujetti  à une étude d’impact  environnemental et social préalable, assortie de son plan de gestion,  dûment approuvé. Ce qu’avait visiblement ignoré  le promoteur  du projet de cimetière commercial de Nyantende.

Le député Ngubiri  doit réorienter autrement  son projet

Aussi, fait encore  remarquer la Haute Direction de l’ACE, le mépris par le Promoteur  dudit projet de prendre en compte  les avis  techniques contenus  dans sa lettre n°060/ACE/DPCON/2020 du 18 août  2020 dont cette initiative s’inscrivant  en ajoutant, entre autres des faits flagrants tels: Le choix du site, et l’emplacement non adéquat  du projet visé, la topographie inadaptée (20% près) du site. Ce qui d’ailleurs  prédisposerait ce dernier  à un régime de ruissellement  important favorisant la pollution  de la nappe aquifère, la proximité dans le site de la rivière  Mugogo ainsi que des points de desserte en eau potable , un facteur  très limitant en la matière  de santé publique,  d’hygiène  et d’assainissement  du milieu  intégré, l’absence  d’informations géotechniques du site ainsi que d’un plan d’aménagement  intégré et validé par les services  compétents de l’Etat, le refus catégorique de la population  dans sa diversité  d’adhérer audit projet.

Ainsi sonne donc le glas d’une période très mouvementée dans cette  partie du Territoire  de Kabare et aux calendes grecques  sont donc renvoyés les germes conflictogenènes qui s’y installaient déjà.  Quitte au Député Ngubiri  de saisir vite l’occasion  pour réorienter autrement  son projet selon le souhait de la population.

Les instances judiciaires,  les autorités politico-administratives, ont toutes été saisies de la question  et la non observance  de cette décision  exposerait  à des graves  sanctions et amendes, telle que prévu par l’article 72 de la loi précitée, qui prévoit : « Est punie d’une amende égale  au quintuple  des frais qu’elle aurait  déboursés  pour l’évaluation  et la validation  de l’Étude, toute personne  qui réalise ou contribue à réaliser  un projet ou une activité  sans  étude d’impact environnemental et social alors qu’il y était soumis en vertu des dispositions  de la présente loi ».

Le Tribunal  saisi peut en outre ordonner la destruction  de l’ouvrage sans préjudice des dispositions de l’article 86 de la présente loi.  C’est aussi cela l’Etat de Droit prôné par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Comme pour dire, le Peuple gagne touj

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