
Ce mercredi 12 octobre 2022, le professeur Tony Mwaba Kazadi, ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, accompagné de Mme le Secrétaire Général a.i et de l’Inspecteur général de l’EPST, a surpris le déroulement des cours dans le Complexe Scolaire Tusevo, appartenant à un certain Alain Boseleka Lokondo, situé au croisement des avenues Bongadanga et Shaba, dans la commune de Kasa-Vubu, Province éducationnelle de la Funa à Kinshasa.
Le constat fait par le ministre de l’EPST est amer : l’école organise les cycles primaire et secondaire. Elle est située dans un immeuble inachevé de trois niveaux qui ne loue que quelques locaux au troisième étage qu’elle partage avec des ménages. Un escalier sans garde-fou. Pas de lieux d’aisance, ni cour de récréation.
Au cycle secondaire, le Complexe Scolaire organise 8 sections dans 7 locaux de 2m2. A l’arrivée de la délégation du ministre, le Chef d’établissement ne dispose d’aucun document administratif.
Dans un local de 2m2, sont rassemblés au cycle primaire, les élèves de toutes les promotions. Ils sont au nombre de 14 de la première primaire jusqu’en sixième. C’est un élève, le plus âgé qui occupe ses collègues. L’enseignant est absent.
Dans un autre local, sont également réunis les élèves de toutes les sections et options où le cours d’actualité est dispensé par un enseignant très zélé. Il n’a pas de charge horaire. Il donne cours aux élèves de la 3ème des Humanités, soit 5ème Secondaire. Ils sont de toutes les sections : Electricité, Coupe-couture, Latin-philosophie, Mécanique, Commerciale et Gestion, … Les élèves n’ont pas d’horaire.
Pour ceux qui en ont, ils subissent la disponibilité de l’enseignant présent. Pour la Coupe-Couture, deux enseignantes sont trouvées sur place. Pas de machines à coudre dans ce qui est présentée comme salle technique. Elle ne dispose donc pas d’infrastructures scolaires viables.
Conclusion, l’école est non viable. Ainsi, la décision a été prise de la fermer et les élèves déployés dans des écoles viables.
Très vite, l’instruction est donnée à Mme le Secrétaire général et à l’Inspecteur général pour apprêter l’arrêté du retrait d’agrément. Entre temps, le Directeur Provincial de l’EPST et l’Inspecteur Provincial Principal de la Funa sont instruits sur place de prendre toutes les dispositions pour ne pas sacrifier l’éducation des enfants.
Cette visite surprise dans cette école a fini par rencontrer la conviction du ministre que les responsables de l’EPST à la base ne travaillent pas.
Voici pourquoi le ministre est revenu sur son instruction de voir les PROVED, les IPP et les DIPROSEC sur terrain pour vérifier de pareils cas qui sont certainement légion dans beaucoup de provinces éducationnelles.
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