
La situation d’insécurité qui sévit actuellement dans l’espace Grand Bandundu était au centre de l’audience que le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, a accordée  à une délégation composée des gouverneurs des provinces de Mai-Ndombe, Kwilu et Kwango, le mercredi 05 octobre 2022.
Les interlocuteurs du président de la Chambre haute du Parlement lui ont demandé de plaider auprès du Gouvernement central pour une augmentation de l’effectif des éléments de forces de défense et de sécurité envoyés sur terrain pour éradiquer les violences et l’insécurité qui sévit dans cette région du pays. Surtout que certaines sources attribuent cette situation à une main noire.
Ces affirmations sont inquiétantes, quand on sait que les provinces de Mai-Ndombe, Kwango et Kwilu sont géographiquement très proches de la capitale Kinshasa.
« Tout ce que nous demandons, qu’on nous déploie encore beaucoup plus de militaires. C’est un conflit qu’on peut éteindre rapidement. Mais il y a aussi un problème, parce qu’on parle de la main noire derrière. Parce que moi je suis Yaka. Nous n’avons pas l’habitude de décapiter les têtes. On peut parler de l’accalmie, mais ce ne pas fini, c’est le premier volet. Le deuxième volet, qu’on organise un colloque où on va écouter les Yaka qui sont terrés dans la forêt, qu’ils viennent et on va parler. La suggestion était que l’on crée un couloir sécurisé pour qu’ils puissent sortir. Ce sont eux qui sont en train de semer la terreur, d’après les informations que nous tous nous avons », a indiqué  Jean-Marie Mpeti Mpeti, gouverneur du Kwango.
A l’en croire, la main noire, ça veut dire qu’il y a d’autres forces derrière qu’on ne peut pas identifier. Voilà pourquoi il conseille de faire un effort pour identifier ces forces-là qui profitent de l’occasion pour semer les désordres. N’oubliez pas que Kwamouth, c’est la porte de Kinshasa. Kenge – Mongata, c’est la route de Kinshasa. Ce sont les derniers verrous avant d’attendre Kinshasa. N’oubliez pas que l’année prochaine, nous devons aller aux élections. Toutes ces questions restent pendantes. Mais nous pouvons éteindre ce conflit, éradiquer la violence si on déploie les militaires, insiste-t-il.
Le Sénat étant une émanation des provinces, son speaker milite pour le développement de ces dernières. C’est dans ce cadre que Modeste Bahati a également échangé avec le gouverneur de la Mongala, César Limbaya. Au menu de leur entretien, le défi sécuritaire, de développement et des infrastructures qui ont retenus l’attention du président du Sénat et a promis d’en faire part à l’exécutif.
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