Construction des bureaux du quartier Matadi/Masina : Le satisfecit de la société Medis/Gateway

C’est la fin de l’image moyenâgeuse de l’administration du quartier Matadi dans la commune de Masina, une des communes populeuses dans l’Est de la capitale. Là, le chef du quartier et autres agents commis au service de la population recevaient leurs hôtes sous les arbres, voire dans des débits de boissons, faute de cadre de travail. Grâce au financement à hauteur de 59.000 Usd de l’ONU-Habitat, des pays d’Afrique-Caraïbes et l’Union européenne, la société Medis/Gateway de l’architecte congolais Fabrice Sala Selika, a bel et bien réussi le pari dans l’exécution de l’ouvrage, un bâtiment imposant qui va abriter les bureaux du quartier Matadi et de la police dans ce coin de la ville de Kinshasa. La remise des clés a eu lieu le lundi 24 octobre devant les autorités municipales représentées par le bourgmestre adjoint et les représentants de l’ONU-Habitat.

La population du quartier Matadi dans la commune de Masina vient de bénéficier d’un bâtiment devant abriter les bureaux du quartier, de la police, notamment.

Les travaux de cet ouvrage financés à hauteur de 59.000 dollars américains pour une durée de trois mois par l’Union européenne et les pays ACP (Afrique caraïbe et Pacifique) avec comme Maître d’ouvrage ONU Habitat et Maître d’ouvrage délégué CDC (comité de développement communautaire), ont été exécutés par la société Medis/Gateway de l’architecte congolais Fabrice Sala Selika. Une belle illustration des compétences techniques d’un digne fils du pays, comme pour dire le Congo peut bien d’abord compter sur les Congolais pour sa reconstruction.

La liesse était ainsi au rendez-vous lors de la remise officielle des clés, lundi 24 octobre, dans une cérémonie sobre qui a connu la présence des autorités municipales et les représentants de l’ONU Habitat.

Pour l’architecte Fabrice Sala, Dg de Medis/Gateway, société qui a exécuté les travaux, la RDC a des compétences dans la construction moderne. Son ouvrage est un exemple. Il s’est exprimé en ces termes : « Dans la normalité, nous avons respecté les 90 jours ouvrables du projet. Et ce projet n’est pas le premier pour moi. J’en ai accompli plusieurs, entre autres, la réhabilitation du Théâtre de Verdure, les réalisations avec l’Union européenne. Et c’est toujours un vrai bonheur de travailler pour le bien communautaire à l’instar de ce bâtiment qui servira des bureaux à la police, aux administrateurs du quartier Matadi et aux bureaux communautaires ».

Un projet pour bien-être de la population

À la question de savoir si l’Etat congolais peut compter sur l’expertise des architectes locaux pour la réalisation du Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL-145T), une initiative du gouvernement visant à améliorer le cadre de vie des populations rurales, l’Architecte Fabrice Sala répondu par l’affirmatif.  « Bien sûr, l’Etat peut nous faire confiance. En voici l’exemple, peu importe les difficultés rencontrées, nous avons respecté les 90 jours ouvrables prévus dans le contrat et nous avons utilisé les matériaux locaux et de très bonne qualité avec un coût qui n’est pas exorbitant. Ce genre de bâtiments peut être reproduit dans plusieurs quartiers, voire dans les provinces. Notre gouvernement doit nous faire confiance en nous consultant à chaque fois qu’il a des projets à réaliser », a-t-il indiqué.

De son côté, le professeur Kanene Mudimudabu, représentant de l’ONU-Habitat, a rappelé que ce projet est réalisé pour bien-être de la population : « C’est un grand projet. Ce projet d’ONU-Habitat, le Programme de Nations unies pour les établissements humains, un programme participatif d’amélioration des bidonvilles. C’est aussi un projet qui est financé par les ACP (les pays d’Afrique-Caraïbes), par l’Union européenne. En RDC, nous avons mené beaucoup d’études à Masina et on est arrivé à prioriser les interventions et un souhait de la population de Masina, elle-même et nous avons mis en place tout un comité de résidant pour faire le suivi. Parmi les priorités, il y a eu, entre autres, la construction du bureau de quartier et du bureau de la communauté pour l’intérêt des jeunes et les mamans. C’est n’était pas acceptable de voir le chef de quartier travailler sous le manguier ou dans des bars. Ce projet a été une bonne intervention. Tout le processus pour nous a été respecté ».

L’ouvrage est autant apprécié par le Comité du développement communautaire du quartier Matadi, représenté par Me Christian Paul Kiyambi. Ce dernier a aussi donné de la voix en ces termes : « Pour le compte de la communauté, je dirais que c’est un très beau bâtiment et l’ingénieur qui a construit a respecté les normes. Les bénéficiaires doivent en faire bonne usage. Ce projet était basé sur un type de financement, raison pour laquelle l’ingénieur a commencé avec ses propres moyens. Aujourd’hui, nous sommes fiers de l’ouvrage qui est devenant nous ».

PM/Choukranie Ilunga