Dans une interview nous accordée depuis Brazzaville : Me Moral évoque la genèse, le parcours élogieux de la fédération du Congo, la période sombre…(1)

Quelle est l’origine du conflit qui oppose la ligue de taekwondo de Brazzaville et la Fédération de taekwondo du Congo que préside Moutala Thomas en République du Congo ? Et pourquoi il y –a-t-il ces vives tensions en ce qui concerne le taekwondo congolais au point que Me Mohamed ait évoqué la démission pure et simple de l’actuel président de la fédération de taekwondo de l’autre rive du fleuve Congo ? Voilà autant des questions que nous avons posé à Me Ntalani Kitombodi Yonnel Morel, un des experts des arts martiaux qui nous a accordé une interview là-dessus.

Me Ntalani Kitombodi Yonnel Morel, CN 5è Dan en taekwondo, ancien Vice-président de la fédération congolaise de taekwondo, président du collectif des ceintures noires de taekwondo du Congo, 1^er V/P de l’Association Congolaise des Arts martiaux du Congo, Vice-président de l’Union Congolaise de taekwondo, 1^er V/P de Protaekwondo, Secrétaire Général de Taekwondo Police au niveau de l’Afrique centrale et national, vice-président au niveau de l’ITF/Afrique Centrale et promoteur de deux clubs :Taekwondo Club situé dans l’enceinte du Lycée Chaminade et Taekwondo Club Taegeug Do situé Ntalani situé dans l’enceinte de l’école primaire Moussa Eta.

Genèse du Taekwondo en République du Congo

La Fédération du Taekwondo en République du Congo n’a pas commencé avec M. Moutala Thomas dont la tête est mise à prix aujourd’hui. Pas mal à sa tête. Le tout 1^er président Dr Ngoyoni Boniface qui avait relevé le défi de son époque en ce qui concerne l’implantation, la vulgarisation et le développement du taekwondo en République du Congo. On doit noter que le Taekwondo est arrivé au Congo/Brazza lors de l’implantation de la société Air-Afrique qui avait sa représentation dans la ville de Brazzaville. Certains hauts cadres de cette société étaient des pratiquants du Taekwondo. Et ils avaient monté le tout 1^er club de Taekwondo à Brazzaville, le Taekwondo Club Air Afrique. C’étaient des étrangers et plus précisément des ivoiriens de la famille Delebe, ce sont eux qui ont implanté le taekwondo au Congo/Brazzaville. A l’époque des grands Me sont sortis de ce club notamment Didier Pembe, Belmondo, Djalambis y compris feu président de la Fédération Dr Boniface Ngoyoni. Obongi Patrick a succédé au Dr Ngoyoni Boniface puis viendra le tour de Roc Poposi Manzimba qui a eu également un passage élogieux.

A l’actif de Roc Poposi Manzimba, l’on note l’organisation de plusieurs championnats nationaux dans les différents départements de la république, avec plusieurs voyages à l’extérieur sans oublier la restructuration du côté administratif de la fédération et plusieurs voyages en RDC. Après lui, est arrivé le Grand Me Stanislas qui fait partie des élites qui ont fait du beau temps du taekwondo congolais. A son époque également, face au défi qu’il avait, il a pu travailler en donnant le meilleur de lui-même pour permettre au taekwondo congolais de progresser. On retient de lui l’acquisition des matériels (tatamis, cibles, plastrons et autres) qu’il a mis à la disposition de chaque département pour permettre aux taekwondo ins de travailler dans les meilleures conditions. Après lui, vint la période sombre et de la crise du taekwondo congolais. Avec la tentative de succession du SGA Me Moutala Thomas, l’actuel président de la fédération congolaise de taekwondo. Laquelle tentative avait échoué du fait de l’inscription dans le corps électoral des clubs fictifs. Alors que la loi au Congo/Brazza dit pour être éligible, il faut avoir participé à au moins à un championnat départemental et ou national, ou avoir un athlète qui a participé à un championnat national ou championnat départemental. Lors des élections, les clubs qui avaient un droit de vote avaient été mis de côté au profit des fictifs parce que il fallait privilégier le passage de témoin à ce SGA. Cela avait suscité la colère des acteurs du taekwondo au point que ces assises s’étaient soldées par des bagarres poussant le ministre en charge du sport au Congo/Brazza d’annuler purement et simplement ces élections au niveau de la fédération congolaise.

Antoine Bolia