
Des enseignants, à travers la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC, ont saisi le Conseil d’État pour obtenir l’annulation de l’Arrêté ministériel de la mise à la retraite dans le sous-secteur de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique), ont fait savoir le Secrétaire général de cette plateforme, Jean-Bosco Puna, et l’avocat-conseil de ces spécialistes de la craie, Me Emmanuel Kabwe. C’était au cours d’un point de presse qu’ils ont co-animé hier jeudi 1er septembre 2022 au siège du Synecat (Syndicat des écoles conventionnées catholiques) situé au quartier Kimbangu, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa.
Jean-Bosco Puna, en sa qualité de spécialiste en matière de l’EPST, et Me Emmanuel Kabwe, tout comme de nombreux enseignants particulièrement les retraités, jugent l’Arrêté du ministre de tutelle actuel, Tony Muaba Kazadi de « cavalier et irrégulier ». Un Arrêté de mise en retraite, ont-ils dit, qui n’est trouvable dans un aucun service ou dans aucune direction de l’EPST, en commençant par le Secrétariat général de ce secteur, du Secope et de la direction de rente et retraite.
« Une retraite qualifiée de celle de la mort » par le Sg de la Synergie Puna, soutenant que sur le plan de règlement, cette mise à la retraite n’a pas suivi la procédure légale en la matière.
Violation des dispositions légales !
Jean-Bosco Puna a relevé quelques dispositions de la loi qui ont été violées dans l’Arrêté du professeur Tony Mwaba. Il s’agit que l’autorité investie de mettre les agents et fonctionnaires de l’État est la seule ayant le ministère de la Fonction publique dans ses attributions, pas celle du ministère de l’EPST; les motivations de cette mise à la retraite sont claires, justifier la mise en place de la Caisse de retraite, d’une part, et, d’autre part, dégager de la place pour donner du travail aux partisans; les enseignants n’ont pas été préavisés et préparés, alors ce processus exige à ce que l’agent éligible à la retraite soit préparé pendant une année; aucun acte juridique et administratif n’a été pris en bonne et due forme; les enseignants retraités ne sont pas notifiés, et autres.
Sur les plans technique et administratif, il n’y a pas eu des rencontres d’harmonisation entre le Gouvernement et les partenaires devant lever les options sur les effectifs rétraitables, ont aussi fait savoir Jean-Bosco Puna et Emmanuel Kabwe.
Ils ont, en outre, expliqué que c’est une opération qui n’est pas crédible, faute de transparence et d’inclusivité. « On note également la disparité dans l’allocation des indemnités de fin de carrière », ont déploré le représentant des enseignants et l’avocat Kabwe.
Pour l’heure, l’état des lieux de la retraite révèle que les enseignants sont chassés de leurs écoles, certains n’ont pas touché la totalité de leurs enveloppes, ils ont perdu aussitôt leurs numéros matricules confiés aux nouveaux, alors que certains enseignants retraités continuent à prester. Ce qui traduit un dysfonctionnement indescriptible dans le sous-secteur. Surtout qu’il y a des enseignants plus âgés qui continuent à prester au moment où les moins âgés sont mis à l’écart dans une anarchie sans précédente, ont encore soutenu ces intervenants.
Devant cette situation, la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC demande au Gouvernement de suspendre l’opération de mise à la retraite et replacer les victimes dans leurs postes d’antan, à défaut de continuer à payer leurs salaires jusqu’au règlement de ce litige, de convoquer les états généraux sur la retraite et le régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l’État impliquant les partenaires techniques et financiers.
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