Des regrets et non des excuses !

Le discours de Sa Majesté le Roi Philippe était tellement attendu que tous les Congolais voulaient écouter le monarque, au sujet des crimes odieux commis par son pays. Mais en lieu et place des excuses comme souhaité par bon nombre de Congolais, le Roi des Belges n’a présenté que des simples regrets sans promesse quelconque de réparation du préjudice subi par les Congolais.

« Bien que de nombreux Belges se soient sincèrement investis, aimant profondément le Congo et ses habitants, le régime colonial comme tel était basé sur l’exploitation et la domination », dit-il, avant de reconnaître que ce régime était celui d’une relation inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme. Et de poursuivre qu’il a donné lieu à des exactions et des humiliations.

C’est ainsi qu’à l’occasion de son premier voyage en Rdc, face au peuple congolais et à ceux qui aujourd’hui encore en souffrent, il a réaffirmé ses plus profonds regrets pour ces blessures du passé. « Sincères regrets que j’avais exprimés dans la lettre que je vous ai adressée, Monsieur le Président, il y a deux ans maintenant, pour le 60ème anniversaire de l’indépendance », rappelle-t-il.

Dans son discours, le Roi a indiqué que la préservation de l’intégrité territoriale du Congo est une préoccupation majeure que nous partageons. « Vous pouvez compter sur le soutien de la Belgique, au sein des instances internationales, à toute initiative visant à la stabilité et au développement harmonieux de l’Afrique des Grands Lacs », promet-t-il.

Selon le Roi Philippe, la reprise progressive de notre coopération militaire s’inscrit dans la même logique. Par ce voyage, nous voulons souligner que la Belgique continuera de soutenir toutes les initiatives qui contribuent au bien-être de votre pays et qui offrent au peuple congolais un surcroît tellement nécessaire de bonne gouvernance, de prospérité, de santé, de sécurité et de justice. Pour lui, notre engagement vis-à-vis de la RDC reste le même : celui d’un soutien ferme à la stabilisation et la démocratisation du pays ainsi qu’au respect des droits humains.