
Victimes des actes injustes que posent certaines autorités du pays et devant le danger qui guette l’avenir du sport en République Démocratique du Congo, la Dynamique des fédérations sportives et groupements sportifs préparent un mémorandum à l’attention du chef de l’Etat contre l’ingérence de Nicolas Kazadi, ministre des finances du Gouvernement Sama Lukonde.
A l’origine du pomme de discorde, la demande impromptue faite par le ministre des finances à son collègue des sports de bien vouloir identifier et déterminer un nombre limité de fédérations sportives (4 maximum) qui pourront bénéficier des subventions du Trésor Public. Pour la Dynamique des fédérations sportives et groupements sportifs, cette demande du ministre des finances à son collègue des sports, n’est rien d’autre qu’une tentative d’ingérence de sa part. Cette façon de faire surprend les sportifs.
Le ministre des finances veut-il marcher à contre –courant des actions du gouvernement ? La question mérite d’être posée dans la mesure où jadis, au cours d’un conseil des ministres présidé du reste par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi en personne, le gouvernement avait pris la décision de retenir 12 disciplines que l’Etat devait subventionner. Comment alors expliquer que le ministre des finances puisse passer outre et proposer 4 disciplines seulement ? Et pourquoi opter pour ce chiffre de 4 disciplines quand on sait qu’en RDC à l’heure actuelle, 22 disciplines bénéficient de la délégation du pouvoir leur octroyé par le ministère des sports. Pourquoi ne pas commencer à tabler sur ce chiffre de 22 ? Plusieurs disciplines sont pratiquées en RDC celles qui ont la délégation de pouvoir ont droit de bénéficier de quelque du gouvernement qui, au besoin doit signer de contrat d’objectif avec elles.
Plusieurs disciplines sont performantes en RDC et méritent d’être soutenues :
Nous pensons en premier lieu aux sports de combat : boxe, luttes, judo, Kick Boxing, Taekwondo, Karaté, Ju-Jitsu, combats libres…
Des disciplines où les athlètes congolais peuvent créer la sensation sont nombreuses beach volley, basket 3 x 3, para badminton, strong man, Lawn Tennis, athlétisme, Tennis de Table…
Dans un passé récent, plusieurs pongistes avaient intégré le ranking mondial et étaient bien positionnés. Faute de participation aux compétitions internationales ces athlètes ont disparu des radars.
C’est donc clair au regard de ce bref tableau récapitulatif de disciplines performantes, qu’il y a lieu de revoir cette injuste, discriminatoire et inhumaine qui avait desservi que servi le sport congolais.
Rappelons pour besoin de l’histoire que le gouvernement avait retenu les 12 disciplines ci-après pour bénéficier des subsides de l’Etat congolais :
- Football
- Basket-ball
- Handball
- Volley-ball
- Judo
- Karaté-Do
- Taekwondo
- Boxe
- Lawn Tennis
- Athlétisme
- Luttes
- Tennis de Table
Revenir à la politique de ne retenir que 4 disciplines sportives est un non- sens. Et cette fois-ci, cette décision ne passera pas. Les fédérations sportives et groupements sportifs sont déterminés à casser cette démarche du ministre des finances qui ne cadre pas avec le bon sens. Il prépare un mémo et l’on est à l’étape de la collecte de signatures.
Par ailleurs, avec cette manière de tâter le pool, l’on se demande finalement à quoi ont servi les Etats-Généraux aux Sports ?
On doit toutefois noter qu’au terme de la loi sportive, toutes les disciplines sportives sont mises sur le même pied d’égalité. Par conséquent, il ne peut y avoir des privilégiés d’un côté et des laisser pour compte de l’autre côté. Puisqu’il faut la justice distributive, il faut donner la chance à tout le monde. Les sportifs ont droit à la considération. En tant que des ambassadeurs du pays en compétitions internationales, ils sont appelés à recevoir ce dont ils ont besoin pour bien défendre les couleurs du pays partout où le devoir les appelle. D’autre part, savoir récompenser ceux des sportifs qui ont rehaussé très haut le prestige du pays sur l’échiquier international. Nous pensons ici au judoka Daso Kisoka qui avait glané la médaille d’or à l’Open de Yaoundé, aux cyclistes féminins qui ont brillé à la 1ère et 2è édition du Tour Cycliste international féminin du Burundi en terminant 4è et 2è par équipe et 3è et 2è en individuel par la championne Okito Hélène Déborah. Et enfin, au congolais Mputu qui a remporté le titre de champion du monde en ju-jitsu brésilien. Ces athlètes ont droit à leur prime. Cela va stimuler les autres à imiter leur exemple pour bénéficier davantage, ça s’appelle créer de l’émulation et susciter l’intérêt de défendre les couleurs du pays.
Antoine Bolia
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