Dossier Taekwondo : Me Moral emboite le pas à Me Mohamed pour exiger la démission de Moutala Thomas (3)

Après avoir éclairé sur la genèse du taekwondo au Congo Brazzaville et dressé son parcours avec les hauts et le bas de son parcours, Me Morel a évoqué l’origine de la crise qui secoue le taekwondo au Congo/Brazzaville.

Et Me Morel Ntalani de renchérir en ces termes : ‘’Avec le sport, on ne peut pas tricher. Parce que le sport est une science exacte. Vous vous entrainez, vous avancez. Au-delà de l’entrainement il y a l’évaluation. Au-delà de l’évaluation, il y a la formation. Et les gars qui ne sont pas formés doivent tâtonner et vont apprendre dans le tas. Aujourd’hui, le sport a évolué à une vitesse exponentielle. Le sport devient scientifique, le sport nécessite que tous les éléments soient mis en contribution pour permettre à ce que le travail soit excellent et donne de résultats. Comment voulez-vous si les entraineurs n’ont pas suivi une formation en diététique et qu’il y ait des d’éthiciens qui font le suivi des athlètes comment l’athlète saura qu’à tel niveau de compétition, voilà la nutrition que je dois adopter, voilà l’attitude nutritionnelle que je dois avoir, voilà comment je dois me comporter, le temps de sommeil, le temps d’entrainement, l’intensité, voilà, tout ça c’est une formation. La gestion mentale et psychologique de l’athlète. Si les entraineurs ne sont pas formés à savoir lire le côté émotionnelle des athlètes et leur permettre s’ils sont en défaillance lors d’une compétition, comment les remonter, comment voulez-vous que nous pouvons prétendre relever le niveau au niveau de la sous-région. Vous voyez qu’à cause de ce genre de président, des personnes qu’on donne la responsabilité de gérer notre sport, comment l’Afrique centrale est en train de sombrer dans le chaos pendant que vous avez des gens comme la zone arabe prend de l’ascendance parce que nous avons des aventuriers qui aujourd’hui occupent des postes de choix au sein de nos fédérations et à cela ajouter la compension maladive dont souffre les différents acteurs du taekwondo qui sont les instructeurs pourtant nantis ou dotés d’un pouvoir qui peut destituer le président de la fédération lorsqu’il n’est pas en mesure de jouer pleinement son rôle. Et c’est là où se pose ou le bât blesse. Voilà pourquoi nous pensons et trouvons que ce président de la fédération est incompétent et qu’il n’est pas en mesure de gérer le taekwondo.

Cette Cette modeste contribution n’est pas seulement d’un instructeur de club, j’ai deux clubs dont j’ai la gestion directe. Donc, je suis quelque part dépositaire de ce taekwondo congolais. Et je suis dans différentes institutions internationales, continentales et nationales de sport, de taekwondo et des arts martiaux au niveau de la sous-région et au niveau international. Et c’est à ce titre que je me permets  aujourd’hui d’essayer à mi-parcours de parler du taekwondo pour qu’effectivement les taekwondo ins se réveillent et pensent vraiment à sauver leur discipline parce que chaque seconde qui passe, c’est une richesse, la maison qu’on laisse se brûler sans le savoir et à la fin on verra le cendre se disperser sous le coup du vent. Et on aura beaucoup à refaire. Et casser une maison, on peut le faire en une journée mais reconstruire, ça nécessite beaucoup d’années. Voilà pourquoi il faut toujours savoir sauvegarder les acquis que nous avons. Les différents présidents que nous avons eu, chacun a apporté un acquis qu’il faudra capitaliser et c’est ce qui n’a pas été le cas avec l’actuel président et son équipe’’.

De la guéguerre ligue de Brazzaville et président fédération

A cette question, Me Morel Ntalani renchérit en ces termes : ‘’Cette guéguerre est partie du fait que vous conviendrez avec moi que Brazzaville reste le miroir. La ligue départementale de Brazzaville est un organe de la fédération censée être de la coordination administrative mais également du management de la fédération, essaie de voler de ses propres ailes. La ligue essaie de donner le meilleur d’elle-même pour faire vivre cette ligue, voilà pourquoi vous constater à son actif sans faille deux championnats départementaux qui ont été organisés avec brio et succès. A son actif, il faut ajouter ce que moi personnellement en tant qu’ancien vice-président de la fédération je salue avec beaucoup d’admiration, il s’agit de la mise sur pied d’une bourse régulière de cinq meilleurs athlètes. Et là, on est à la deuxième expérimentation. Et ça, relève de la ligue départementale de taekwondo de Brazzaville. Voilà autant d’initiatives que moi personnellement je salue parce que ce sont des initiatives qui vont dans le sens de faire évoluer la discipline. Et la ligue départementale accompagne les différents clubs en les aidant même dans la conception ou rédaction des documents pouvant leur permettre l’acquisition des récépissés, une reconnaissance au niveau du ministère de l’intérieur qui est censé donner le quitus de fonctionnement aux différents clubs qui sont des associations à part entière. Vous voyez autant d’énergies donnés pour faire avancer les choses au niveau du taekwondo. Mais qu’à cela, vous avez un président de la fédération qui n’a rien à son actif mais qui s’en prend et qui a le courage à s’en prendre aux gens qui essaient de donner le meilleur d’eux-mêmes. Moi je pense que c’est de l’irresponsabilité, et je pense que c’est de l’incompétence. Et je pense avec modestie et avec hauteur, que si le président de la fédération a encore une portion de dignité, le mieux à faire pour lui, c’est de démissionner parce qu’il n’a ni charisme, ni la carrure ni la compétence d’un leader pour coordonner la fédération congolaise de taekwondo. Et je demande à la ligue départementale de Brazzaville et de Pointe Noire qui ne cessent du jour au lendemain, chaque jour de faire de preuve, de continuer à travailler parce que la fédération a besoin des gens comme eux. Et ma modeste personne sera toujours là pour accompagner ceux qui ont des bonnes idées et des bonnes initiatives. Et je n’oublie pas les maitres des clubs, les instructeurs qui ne cessent jour et nuit à former dans les clubs et à continuer à faire vivre le taekwondo à travers leurs clubs et à continuer à se former. A continuer à donner de petits séminaires ci et là et je crois que ce sont eux les véritables acteurs du taekwondo et se sont eux les véritables dépositaires, voilà pourquoi il est question pour eux de se lever et sauver leur discipline’’.

Antoine Bolia