
Tout juste après l’inauguration de ce centre, le Dr Jean-Paul Divengi Nzambi, médecin directeur de l’Hôpital général de Kinshasa (ex-Mama Yemo) a été approché par la presse. Il se dit très heureux, parce que la spécificité pour ce département ce que, actuellement nous sommes capables non seulement de faire notre kinésithérapie comme nous le faisons, mais nous pouvons prendre en charge tous les besoins en prothèses.
A l’en croire, on peut fabriquer des prothèses et des béquilles sur place, on fait le montage des fauteuils roulants sur place, ce qui a un impact fort sur la réduction de prix que les patients vont supporter. « Le problème, ce que nous sommes dans un challenge. Au moment où on met en place la couverture sanitaire universelle, quand on veut avoir l’accessibilité aux soins pour tous, nous sommes déjà en train de faire une anticipation pour que demain, lorsque le lancement officiel de la couverture sanitaire sera faite, nous on aura beaucoup d‘acquis en termes de minimisation des couts des soins », dit-il.
Pour sa part, Michel Deffontaines, chef de programme réadaptation physique explique que c’est un programme qui a commencé il y a 5 ans. Une partie du programme englobait la construction de ce bâtiment. C’est un bâtiment de 1600 m² qui a été remis aux autorités en aout 2020. A la question de savoir quel est le coût de l’infrastructure, il a précisé que le coût du bâtiment n’est pas notre priorité. « Dans le coût, on a aussi les équipements, une participation du gouvernement. Le coût n’est pas la question principale. Pour nous, la question essentielle, c’est la formation du personnel. Le personnel doit être formé à l’étranger, soit 50.000 dollars pour un technicien orthoprothésiste », rétorque-t-il. Et d’ajouter que vous avez ici l’ensemble du personnel qui a été formé et diplômé en international.
Il a expliqué qu’il existe différents centres en Rdc. Le CICR appuie 4 structures à l’Est du pays : à Goma, à Uvira, Centre hospitalier Rwankole à Bunia. La particularité : ce centre est situé au niveau de la capitale, c’est simple d’organiser une formation entre différentes structures. Nous pouvons organiser des formations et c’est le futur centre de référence au niveau national.
En ce qui concerne l’approvisionnement du centre en matière première, Michel Deffontaines pense que les matières premières ou les composantes pour réaliser les appareils orthopédiques, au départ ont été fournis par le CICR. Aujourd’hui, comme vous le savez, les prix des services sont payants. En particulier pour les patients les plus démunis, il y a une partie du prix du service qui est gardée qui sert à renouveler les composantes orthopédiques. Au niveau de remboursement, on a au moins 40% qui est gardé pour le renouvellement des consommables du DRS.
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