
C’est ce que révèle une étude sur les politiques et systèmes alimentaires en Rdc, présentée ce mardi 10 août 2021 à Kinshasa devant différents acteurs et partenaires du secteur, au cours d’un atelier de deux jours. Laquelle étude a été menée dans le cadre du Projet de dialogue sur la politique alimentaire en RDC (PDPA – RDC) initié par le Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale en RD Congo (CNPAF-RDC), plateforme de la Société civile renfermant les trois faitières nationales des paysans producteurs agricoles.
Elle a été réalisée par un consultant du Ministère de l’Agriculture, M. Mike Limbuko recruté par le CNPAF, avec l’appui de l’organisme international AFSA (Alliance for food sovereignty in Africa) et le financement de l’Ong belge S.O.S Faim. Ce, en prélude du Sommet mondial sur les systèmes alimentaires qui se tiendra au mois de septembre 2021.
D’après cette étude, au niveau de la commercialisation des produits alimentaires, il se dégage que l’ensemble des marchés établis sur le territoire national fonctionne correctement, avec la disponibilité des denrées alimentaires, le nombre élevé des commerçants, et la proximité des sources d’approvisionnement qui en sont les principaux points forts.
L’étude fait savoir aussi qu’en plus des engagements internationaux, régionaux et sous régionaux auxquels la RDC a souscrit, plusieurs politiques et cadres programmatiques sectoriels et sous sectoriels sont élaborés pour renverser les tendances fâcheuses actuellement observées. Cependant, les quelques évaluations faites font ressortir des résultats souvent mitigés.
Ainsi, l’étude indique qu’avec un système alimentaire de type rural, les investissements à faire pour inverser les tendances actuelles devront chercher à placer les ménages agricoles au centre de l’intervention publique dans le domaine alimentaire. D’autant plus que, estime-t-elle, les agriculteurs familiaux sont les seuls à pouvoir engager des changements dans la façon dont les aliments sont cultivés, produits, transformés et distribués, dans une perspective d’amélioration du développement des territoires.
Un focus devra être mis sur l’émergence des approches de coordination d’interventions multisectorielles et synergétiques, pour lutter contre les fortes prévalences de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire qui sévissent encore au pays, a conclu cette étude.
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