
« La RDC compte actuellement environ 510.000 personnes vivant avec le VIH et l’épidémie est marquée par les effets de l’inégalité, en particulier l’inégalité entre les sexes, et les opportunités manquées », indique Susan Kasedde, Directrice de l’ONUSIDA en Rdc à l’occasion de la Journée mondiale du SIDA 2021 (lu par Adamou Dambagi, conseiller en information stratégique d’ONUSIDA). Et d’ajouter que plus de 300 000 personnes vivant avec le VIH sont des femmes, un peu plus de 125 000 sont des hommes et environ 70 000 sont des enfants. En 2020, 20 000 personnes ont été nouvellement infectées par le VIH et 17 000 personnes sont décédées des suites d’une maladie liée au sida. Pour replacer ces chiffres dans leur contexte, la RDC a enregistré 58 000 nouvelles infections à la COVID-19 en 2020 et 2021 et a perdu 1100 personnes à cause de la COVID-19 au cours de cette période de 2 ans.
Il est important de noter que la RDC a fait des progrès encourageants dans la réponse au VIH par rapport aux trois résultats clés encadrant le programme national et mondial de réponse au VIH : 95% – 95% – 95%. Environ 75% des adultes vivant avec le VIH (PVVIH) ont été dépistés et connaissent leurs statuts VIH. Et 74% des PVVIH sont maintenant sous traitement antirétroviral. Cependant, environ 22% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH ont leur charge virale supprimée.
Plus de 80% des femmes enceintes en RDC entrent en contact avec les établissements de santé pour leur première visite de soins prénataux et c’est la première et la plus importante occasion de tester et d’associer les mères séropositives au traitement pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Cependant, selon une étude de performance menée par le PNMLS, le PNLS et l’ONUSIDA, publiée à l’occasion de la Journée mondiale du SIDA cette année, au cours des 4 dernières années, moins de 40% des mères séropositives en RDC reçoivent des médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH aux bébés exposés au VIH pendant la grossesse ou l’allaitement. Ainsi, jusqu’à 60% des mères séropositives passent à côté et ne bénéficient pas d’une intervention très efficace, d’un traitement connu et disponible.
Le résultat dû à l’exclusion des femmes des soins appropriés et au manque de suivi des femmes stipule que depuis 4 ans : moins de 35% des enfants séropositifs sont sous traitement contre le VIH. Encore une fois, plus de 65 % des enfants ne bénéficient pas d’une intervention très efficace, d’un traitement et ne bénéficient des soins complémentaires qui leur permettraient de survivre, de s’épanouir et d’atteindre leur plein épanouissement.
Sans aucun doute, l’impact du VIH sur la vie des personnes, des familles et de l’économie en RDC reste important et la RDC doit maintenir l’attention politique et programmatique, ainsi que la priorité sur l’objectif de mettre fin au VIH comme menace de santé publique d’ici 2030.
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