
C’est l’essentiel de l’arrêté signé en date du 11 Février 2022 par Mme la vice-premier ministre, ministre de l’Environnement et du Développement durable. Eve Bazaiba Masudi au terme de l’arrêté Ministériel N°001/CAB/VPM-MIN/EDD/EBM/CNB-TSB/02/2022 nomme l’ingénieur Sébastien Malele Mbala au poste de Coordonnateur national de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC – RDC) en remplacement de M. Luc Atundu.
Cette nomination s’inscrit dans le cadre de la redynamisation des activités au sein de cette structure œuvrant au sein du Ministère de l’Environnement et de Développement Durable conformément aux recommandations issues de la 4ème session ordinaire du Conseil des ministres de la COMIFAC, tenue le 21 septembre 2006 à Malabo en Guinée Équatoriale.
Pour rappel, la COMIFAC est une organisation de convergence propre aux dix pays de la sous-région Afrique centrale, chargée de l’harmonisation des politiques forestières et environnementales et la coordination des actions en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers.
Ses États-membres sont le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad. La COMIFAC compte plusieurs partenaires, au premier rang desquels figure l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, ‘’GIZ’’.
Depuis 1999 et la « Déclaration de Yaoundé », les États d’Afrique centrale se mobilisent pour protéger le Bassin du Congo. La COMIFAC a déjà lancé plusieurs grands chantiers, afin d’augmenter le nombre d’aires protégées, d’harmoniser les politiques nationales, mettre en place des stratégies transnationales adéquates et cohérentes, collecter et publier des données et récolter des fonds au bénéfice des forêts d’Afrique centrale.
La planète ne peut pas se passer des forêts du bassin du Congo
Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le Bassin du Congo. Ce taux de déforestation est très faible par rapport à ceux des deux autres bassins des forêts tropicales que sont l’Amazonie et l’Asie du Sud-Est. C’est une tragédie pour la planète dans sa globalité.
Selon l’Agence spatiale européenne, les feux de forêt comptent pour 25 à 35% dans les émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde. Or, les feux en Afrique subsaharienne représentent 80% des incendies forestiers. Ils seraient donc responsables de 20 à 28% du total des émissions mondiales.
En outre, l’Afrique centrale abrite environ 10.000 espèces de plantes – dont 30% sont endémiques – 1.300 espèces d’oiseaux, 400 espèces de mammifères ainsi que des animaux mythiques comme l’okapi, le gorille des montagnes, le chimpanzé…
Enfin, 100 millions de personnes vivent des ressources de la sous-région d’Afrique centrale, dont une large part demeure sous le seuil de pauvreté avec 1,9 dollar américain par jour. Sans une gestion durable des ressources naturelles, ces populations ainsi que les grandes exploitations minières, agricoles et forestières risquent de faire peser une pression insoutenable sur les écosystèmes et de mettre en péril leur propre survie.
La protection des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale conditionne la survie des populations régionales, mais joue aussi un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques au niveau mondial. Cette sous-région d’Afrique centrale est le plus grand puits de carbone au monde et constitue l’une des pièces maîtresses qui permettront de respecter les engagements de l’Accord de Paris, afin de conserver un réchauffement global inférieur à 1,5°C.
Lepetit Baende
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