
Mme Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), a présidé, le 24 novembre 2022, la réunion du Comité de Politique Monétaire. Selon un communiqué de presse qui a été publié à cet effet, les discussions ont porté sur le cadre macroéconomique de la République Démocratique du Congo et les perspectives à court terme, et la situation actuelle de l’économie mondiale, y compris l’évolution des cours des matières premières qui intéressent l’économie congolaise.
Le Comité de Politique Monétaire a retenu que la croissance économique devrait se situer à 6,6% en 2022, grâce essentiellement au dynamisme du secteur minier. En ce qui concerne l’inflation, elle a été dominée par la hausse des prix des importations, notamment pour les biens de consommation et les produits pétroliers.
Projetée à 11% pour fin décembre 2022, elle pourrait se situer à 12,9%. Malgré la hausse de la valeur des importations, la position extérieure a enregistré un surplus, et les réserves de changes ont sensiblement augmenté en 2022, grâce à l’augmentation des exportations qui ont bénéficié de la bonne tenue des cours des matières premières exportées par la RDC. Ainsi, les réserves de changes ont atteint l’équivalent de deux mois d’importations de biens et services, une progression très forte par rapport aux réalisations des années antérieures.
La situation des finances publiques est restée bonne au cours de l’année, reflétant une forte augmentation des recettes publiques et une tenue des dépenses qui ont contribué positivement à la stabilité du cadre macroéconomique. Celle-ci a été soutenue aussi par la stabilité du taux de change. Le Franc congolais a en effet connu des variations marginales, situant la dépréciation annuelle, à mi-novembre, à 0,69% pour le taux officiel et 2,52% pour le taux parallèle.
Selon le même document, le Comité de Politique Monétaire a noté que pour 2023, la croissance resterait au-dessus de 6 %, avec une inflation autour de 8%. Cependant, l’environnement économique mondial reste marqué par des incertitudes importantes en ce qui concerne le conflit russo-ukrainien, l’inflation, et la croissance, tous des facteurs qui risquent de gêner la réalisation des résultats attendus.
Ainsi, le Comité de Politique Monétaire a recommandé le maintien du suivi rapproché des facteurs de la liquidité afin de répondre efficacement aux évolutions constatées sur le marché de changes et sur celui des biens et services. Dans ce même contexte, il a décidé de relever le taux directeur de la Banque Centrale de 7,5% à 8,25%. Cette mesure contribue aux efforts de préservation de la stabilité du cadre macroéconomique dans un contexte de pressions inflationnistes soutenues au niveau international.
JMNK
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