Huit ans de prison ferme requis contre la star de la rumba congolaise, Koffi Olomidé

La star internationale de la rumba congolaise, Antoine Christophe Agbepa Mumba alias Koffi Olomidé, risque gros. Hier lundi dans la soirée, le Parquet général a requis huit ans d’emprisonnement contre le chanteur, rejugé en appel à Versailles pour avoir abusé de quatre de ses danseuses, séquestrées dans un pavillon qu’il louait à Asnières en France, entre 2002 et 2006.

La décision sera rendue le 13 décembre.

Koffi Olomidé l’a vertement nié devant la Cour d’Appel, considérant qu’il était victime d’un complot visant à « casser (sa) carrière ». Selon lui, les jeunes femmes, recrutées au Congo pour participer à une tournée française, étaient libres d’aller et venir. Il admet toutefois s’être accordé « un droit de regard » sur leurs déplacements et, surtout, sur leurs contacts avec leurs familles, pour éviter des ennuis avec les autorités françaises. « Le rêve de tout Congolais, c’est de venir en France et d’y rester, s’est expliqué le prévenu.

Jugé en première instance, en 2019, à Nanterre, le chanteur aujourd’hui âgé de 65 ans avait été condamné à deux ans de prison avec sursis, pour les atteintes sexuelles imposées à une seule des quatre plaignantes. Une peine bien en deçà des réquisitions d’alors, de sept ans, qui avait conduit le Parquet à faire appel de la décision.

Ce jugement du Tribunal de Nanterre, l’avocate générale à l’audience, lundi à Versailles, l’a tout bonnement qualifié de « naufrage ». À son tour, elle a réclamé une peine conséquente : huit ans d’emprisonnement. Elle ne doute donc pas que cet « homme puissant » a tenu ses danseuses enfermées dans la maison d’Asnières, abusant d’elles éventuellement sur place ou les faisant conduire dans des hôtels pour des relations sexuelles imposées.

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