« Il n’est pas question que nous puissions dépasser le délai constitutionnel » (Joseph Nkinzo)

Est-il possible de respecter le délai constitutionnel, au regard de toutes les contraintes constatées ? Joseph Nkinzo parlant au nom de iREVE, pense que la question du délai constitutionnel concerne la CENI. « Celle-ci nous a présenté sa feuille de route qui a 8 défis devant lui. Au niveau de iREVE, on a tenu un point de presse pour inviter toutes les parties à accompagner efficacement la CENI afin que ces huit défis soient levés. Si ces huit défis sont levés, on pourrait avoir les élections en 2023. Et c’est ça même la lutte que nous avons », dit-il.

Pour nous, insiste-t-il, il y a une ligne rouge qu’il ne faut pas franchir. Pour nous, il n’est pas question que nous puissions dépasser le délai constitutionnel et comme mot d’ordre on a dit : allons aux élections, le peuple n’acceptera ni glissement, ni report des élections. C’est sur cela que nous travaillons et c’est le leitmotiv de notre engagement.

Revenant sur les gestes de charité posés par les députés nationaux, Joseph Nkinzo affirme que beaucoup de députés vont au Parlement pour se faire corrompre. Le Gouvernement ne réalise pas ce que le peuple attend. « Après s’être fait corrompre, ils amassent des ressources et attendent le début de la campagne pour descendre sur terrain, offrir des cadeaux afin de se faire élire. Essayez de voir dans les 5 ans de mandat passé, combien d’hôpitaux, combien de maisons ils construisent ? Pourquoi seulement pendant la campagne électorale ou à la veille des élections, ils viennent pour construire ? «La mission d’un député national, ce n’est pas de construire des puits d’eau. C’est l’autorité budgétaire et de suivi. Ils doivent se rassurer que le budget qui est voté répond aux problèmes de sa circonscription électorale. L’engagement qu’il doit prendre : je veux vous aider à construire un pont, une route, un hôpital ou une école, cette aide ne vient que d’une seule manière, se rassurer que dans le budget de l’Etat, cela est voté », précise-t-il.

Et de marteler : faire le suivi pour que ce budget soit mis en œuvre sans ambages, voilà au moins le rôle d’un député. La distribution des Makayabu, des farines, de T-shirt et Képis, on doit voter. C’est ce qui corrompt même. Ça doit être compris comme une sorte de corruption des électeurs.

Quand on descend sur terrain pour l’éducation civique électorale, poursuit Joseph Nkinzo, c’est pour aider l’électeur à pouvoir comprendre et à être préparé. Malheureusement, de fois c’est le manque des moyens nécessaires pour réaliser cela, que l’on se retrouve dans l’impossibilité d’atteindre la population à tous les niveaux. « Mais ça fait partie de notre rôle, de notre devoir, de pouvoir préparer la population en conséquence. Et si les partis faisaient bien leur travail, on serait élu par méritocratie, mais pas parce qu’on distribue des bombons et des biscuits. Le peuple n’en a pas besoin. Il a besoin de la bonne gouvernance de nos ressources et de gouvernants responsables », insiste-t-il.

 

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