
C’est dans ce contexte des contradictions de la communauté internationale exacerbées par l’enlisement de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo, MONUSCO et certaines maladresses de communication, que les Congolais déçus ont exprimé leur ras-le-bol contre celle-ci et exigé son départ de la RDC.
Cette tension, selon le patron de la diplomatie congolaise, a atteint son paroxysme le 31 juillet dernier par suite de l’incident grave survenu à Kasindi, au Nord-Kivu, lorsque des militaires d’intervention rapide de la MONUSCO en provenance de l’Ouganda ont tiré sur la population, causant plusieurs morts parmi les civils.
« A cet égard, je tiens à indiquer clairement au nom du Chef de l’État, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Gouvernement de la République qu’il n’y a pas de crise entre la RDC et l’ONU », tranche-t-il.
Seulement, au-delà des faits et en dépit de la peine qu’ils nous causent, autorités congolaises et responsables de la MONUSCO, nous devons décrypter froidement le message du Peuple congolais et réfléchir profondément sur la pertinence du mandat actuel de la MONUSCO et l’utilité de ce mécanisme de paix plus de 20 ans après sa création.
C’est pourquoi, le Gouvernement congolais a décidé de réévaluer prochainement le plan de retrait de la MONUSCO convenu en application de la Résolution 2556 du Conseil de Sécurité de l’ONU afin de procéder aux ajustements requis pour un retrait responsable et une meilleure harmonie avec le Peuple congolais. Cette réévaluation indispensable se fera bien sûr selon les modalités fixées ensemble avec les responsables de la MONUSCO.
La RDC renouvelle sa confiance aux institutions africaines et sa collaboration avec l’ONU. Elle renouvelle sa confiance au Président Joaô Lourenço de la République d’Angola et au Président sortant du Kenya, Uhuru Kenyatta, et les remercie pour leurs efforts afin de ramener la paix et la sécurité à l’Est de notre pays.
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