IXes jeux de la Francophonie : La Rdc fixée sur ses adversaires en Basket-ball (filles) et football (U20)

Plus de doute quant à l’organisation des IXes jeux de la Francophonie à Kinshasa, capitale de la Rdc. Les tirages au sort des tournois de Basket-Ball (filles) et de football (U20) intervenus samedi dernier est un grand signe que le rendez-vous de Kinshasa aura bel bien lieu et que les pays concernés doivent, d’ores et déjà se préparer. Au sujet de la preparation, le ministre des Sports congolais a annoncé l’organisation des mini-jeux congolais vers avril-mai 2023, pour apprêter les athletes et tester en même temps les infrastructures. Pour l’instant, la balle est dans le camp des entrepreneurs qui doivent finaliser les travaux et livrer les ouvrages d’ici mars 2023. De même, le stade Tata Raphaël en réhabilitation devra être homologué, afin de prétendre abriter des compétitions internationales.

C’est sous la supervision des délégués techniques de la Fifa, Sort Diabaté et de la Fins Kosta Illiev, que cette cérémonie s’est déroulée, en présence de la Secrétaire général de la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sport de la Francophonie, Louisette-Renée Thobi, de deux ambassadeurs des IXes jeux de la Francophonie et stars planétaire Didier Mbenga, basketteur belge de la NBA et Claude Makelele, ancien footballeur international français.

Du côté congolais, Didier Mazenga, ministre de l’Intégration régionale et Francophonie était à la tête de quelques ministres, sans oublier M. Isidore Kwandja, n°1 du Comité national des jeux de la Francophonie. Premier à prendre la parole, il a noté que le tirage au sort est une activité importante pour la Rdc dont le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à peine arrivé au pouvoir en 2019, a accepté d’organiser cette 9e édition des jeux de la Francophonie dans un pays qui n’avait pas d’infrastructures.

Il a précisé que ces jeux vont concerner 9 activités sportives et 11 activités culturelles. « Nous venons faire un tirage au sort en toute transparence en désignant les équipes qui vont competir avec les autres », dit-il.

Zeina Mina, Directrice du Comité International des Jeux a salué la grande disponibilité des autorités congolaises en organisant ces jeux, mais aussi en dotant le pays des infrastructures. « Nous sentons que les jeux sont là et qu’elles vont s’organiser. La présence des ministres nous honore et prouve que la Rdc sera prête l’année prochaine », dit-elle, avant de remercier le président de la République qui a accepté de s’impliquer pour la réussite de ce grand événement dédié à la jeunesse francophone.

Pour sa part, Didier Mazenga, ministre en charge de l’Intégration régionale et Francophonie a demandé aux pays retenus pour participer aux jeux de sensibiliser leurs dirigeants et à leur dire que la RDC est prête à les accueillir et leur offrir des jeux de qualité. « Avec la détermination du président de la République, les jeux de la Francophonie seront organisés à Kinshasa. Avec ce tirage au sort, la machine est finalement lancée, à moins de 10 mois nous séparent de la tenue de ces jeux du 28 juillet au 6 août de l’année prochaine », dit-il.

Du tirage au sort proprement dit

Le tirage au sort, du côté Basket-ball a été réalisé par le compatriote Didier Mbenga. Ainsi, la Rdc (féminin) est logée  dans la Poule A avec le Liban, la Guinée et la République du Congo. La France elle se trouve dans la Poule B, ensemble avec la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Madagascar. Le Cana-Québec est dans la Poule C, de même que le Sénégal, le Bénin et Haiti. Terminons avec la Poule D où il y a la Fédération Wallonie Bruxelles, le Cameroun, la Tunisie et le Tchad.

Du côté football, c’est Eugene Kabongo et Claude Makelele qui ont été à l’honneur. Ainsi à l’issue du tirage, la Rdc entant que pays organisateur se trouve dans la Poule A, avec le Canada, la République du Congo et Madagascar. La France est logée dans la Poule B avec la Tunisie, le Niger et Burkina Faso. Le Sénégal est tête d’affiche de la Poule C et se retrouve avec le Bénin, le Cameroun et la Mauritanie. Enfin, la Poule D est constituée du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Liban et de la Guinée.

Du point de presse

Tout juste après le tirage au sort, un point de presse a été convoqué, pour fixer l’opinion quant au tirage effectué, mais aussi donner une appréciation par rapport au déroulement des travaux sur le terrain. Est-ce que la Rdc peut prétendre glaner quelques médailles lors de ces jeux ? Quid de la préparation ? Le ministre des Sports a précisé que les jeux de la Francophonie ont un budget qui n’a rien avoir avec le Trésor public. Il y a un budget pour les jeux, et les disciplines dépendront de ce budget. Très bientôt, différentes fédérations vont être internées et commencer leurs stages. Comme on a eu le tirage au sort, on va programmer un calendrier selon les disciplines retenues.

« Nous avons prévu d’organiser des mini-jeux congolais, après les travaux des Infrastructures. D’ici avril- mai ou juin nous allons organiser des mini-jeux congolais pour apprêter les sportifs et tester les infrastructures. Cela va nous faciliter de découvrir différents talents», dit-il.

Au sujet du stade Tata Raphaël qui semble accuser un retard, le ministre a précisé que nous avons un délai, selon le cahier des charges. Tous les prestataires nous ont déjà donnés leurs calendriers. Le stade devra être homologué FIFA et Caf. La pelouse est là, mais pas encore posée. D’ici fin mars, les travaux seront déjà livrés. Toutes les infrastructures seront livrées d’ici fin mars.

Et de souligner qu’il n’y aura pas de précipitation. Les fédérations qui ne vont pas respecter les calendriers seront sanctionnées. « Notre objectif, nous organisons les jeux pour les gagner. Il y a un budget prévu pour qu’il n’y ait pas d’excuse. Pour ce budget, nous dépendront de ce chronogramme. A partir de la semaine prochaine, on aura les états de besoin des différentes fédérations. Et ce, avant que le comité de pilotage ne dégage un budget final.

Dans son intervention, Mme  Zeina a reconnu qu’il n’y a pas de problème en ce qui concerne les infrastructures culturelles. On a quelques chantiers qui accusent un retard, mais il y a des avancées pour le Basket-ball. Pour le judo et la lutte, il y a le centre de la police. Pour le football, Tata Raphaël nécessite une réhabilitation en profondeur. « Avec le soutien du président de la République, nous sommes confiants que les travaux se termineront à temps. Nous allons garder la pression chez les entrepreneurs. Notre rôle c’est pour apporter l’expertise internationale. Nous allons mobiliser 30 experts dans tous les domaines. Les jeux de la Francophonie, ce sont des concours et le sport, mais ils concernent 100 corps des métiers. Le comité national doit apporter toute la logistique: hébergement, nourritures…. », Souligne-t-elle.

Elle a insisté sur le fait que les terrains de foot exigent une homologation des instances internationales. En ce qui concerne l’hébergement, il n’y a pas d’homologation mais de validation. « Le souhait est d’accueillir les sportifs et accompagnateurs dans un cadre sécurisé et qui répond aux normes d’hygiène et l’Unikin offre toutes ces possibilités et nous rassure. Le contexte et le cadre est très agréable », témoigne-t-elle.

Elle a été complétée par l’expert Fifa qui a expliqué que nous avons besoin de quatre terrains d’entraînement. De ce côté-là, on n’a pas d’inquiétude. Pour 16 équipes, nous aurons besoin de 2 terrains de compétition. Le stade des Martyrs sera organisé pour la cérémonie d’ouverture. Nous avons réservé le stade des Martyrs pour la demie finale et la finale. Voilà pourquoi on a choisi de faire de Tata Raphaël un stade de compétition, de même que le stade de Barumbu. Nous voulons que les travaux s’accélèrent à Tata Raphaël. Au niveau de la tribune principale, nous voulons que les travaux soient accélérés. Nous ne voulons pas organiser des matchs sur un stade qui n’est pas homologué.

Sur la question de l’âge des participants, le seul élément de contrôle que nous avons, c’est le passeport des joueurs. Si vous voulez tricher, ces jeunes-là ne sauront rien vous apporter. Pour cette édition, il n’y aura pas de football féminin. Pour les 10èmes jeux, nous aurons le football féminin. L’année prochaine, nous auront un match de gala de football féminin.

Terminons par Isidore Kwandja, qui a précisé, concernant les infrastructures, que la RDC est pays organisateur et participant. Il y a un budget pour l’organisation et un autre pour la participation. Pour les entrepreneurs, d’ici fin mars, on aura des infrastructures. « Nous sommes sûrs que la Rdc va gagner des médailles. Il y a des infrastructures et le village. Le village sera à l’Unikin. Pour les infrastructures, il y a des structures métalliques qui arrivent en novembre », annonce-t-il.

JMNK