
Comme chaque année, la communauté internationale commémore ce 14 octobre 2022 la Journée Mondiale de la Normalisation. Cette commémoration a pour objectif de réveiller la conscience sur l’importance des activités de Normalisation pour l’économie mondiale et de promouvoir son rôle en répondant aux besoins des parties prenantes du monde entier, à savoir : les entreprises, les industries, les Gouvernements, les chercheurs, et les consommateurs.
Selon une note d’information de l’Association pour la Promotion de la Métrologie et la Normalisation en République Démocratique du Congo, le 14 octobre, c’est aussi une opportunité pour les Dirigeants des plus grands organismes internationaux de normalisation à savoir : l’Organisation Internationale pour la Normalisation « ISO », l’Union Internationale des télécommunications « UIT » et la Commission Electrotechnique Internationale « CEI » de livrer ensemble un message de sensibilisation au monde.
Cette année, la Journée mondiale de la normalisation a pour thème : « Une vision commune pour un monde meilleur ». Ce thème a un rapport avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) dont l’ambition est d’atténuer les inégalités sociales, développer une économie durable et freiner les changements climatiques.
L’atteinte de ces objectifs exigera la coopération de nombreux partenaires des secteurs publics et privé, et le recours à l’ensemble des outils disponibles, y compris les Normes internationales et l’évaluation de la conformité.
Selon la même source, pour les Dirigeants de l’SO, de la CEI et de l’UIT, la lutte intense engagée contre la Covid-19 a mis en lumière l’absolue nécessité d’aborder les ODD de manière inclusive, pour renforcer les sociétés, les rendre plus résilientes et plus équitables. Ils invitent toutes les parties prenantes de la Communauté à réaffirmer que les ODD sont essentiels pour rebâtir en mieux et considèrent dans cette optique, les normes comme étant plus pertinentes que jamais.
En effet, le système de la normalisation dans son ensemble étant fondé sur la collaboration, il permet de travailler main dans la main pour donner aux individus les moyens d’aborder de front les défis de la durabilité avec des solutions concrètes.
C’est dans cet esprit que ces Dirigeants s’engagent à inscrire la Journée mondiale de la normalisation dans une entreprise de plusieurs années afin de faire découvrir les multiples façons dont les Normes internationales contribuent à la réalisation des ODD.
Ils font front commun pour œuvrer ensemble à accélérer la réalisation du Programme mondial à l’horizon 2030, en mettant les normes au service des ODD, avec une « vision commune pour un monde meilleur ».
Avantages de la pratique correcte de la normalisation
Comme avantages, nous retenons que les activités normatives menées de manière cohérentes ont notamment les avantages de mettre à disposition les normes qui sont les référentiels crédibles devant servir : Les pouvoirs publics dans le respect des engagements internationaux et nationaux, notamment avec des infrastructures de base de qualité pour assurer des services efficaces de desserte en eau, énergie, éducation, santé publique, alimentation, etc. Les entreprises pour le bien être des employés et la compétitivité ; Les consommateurs pour disposer d’une information crédible et accéder à des produits et services de qualité ; Les chercheurs et professionnels pour bénéficier du transfert des technologies.
Tout cela n’est possible que si ces activités s’exercent conformément aux pertinents principes universels qui régissent les activités normatives.
Disons qu’en RD Congo, les activités de Normalisation sont aujourd’hui caractérisées notamment par une législation lacunaire et en déphasage avec les principes universels régissant la normalisation ; une pratique éparse et très faible nécessitant l’implication des parties prenantes dont le Gouvernement eu égard à leur caractère pluridisciplinaire et multisectoriel ; l’existence d’une Proposition de Loi relative à la Métrologie et la Normalisation adoptée au Senat en 2014 et toujours en attente à l’Assemblée Nationale.
Cet état des choses a des effets néfastes sur l’économie de la RDC, notamment en termes de : Faible intégration nationale, régionale et internationale; Très faible implication dans l’élaboration des normes internationales sur les matières stratégiques de la RD Congo telles que l’environnement, les énergies et les mines ; Exportation de matières premières à très faible valeur ajoutée ; Difficultés d’évaluation de la conformité face aux produits et services de qualité douteuse, ainsi que la difficulté de diversification et de compétitivité des produits et services locaux ;
Options de l’APROMEN
Pour faire face à cette triste réalité, l’APROMEN a pris l’option d’intensifier le plaidoyer pour « libérer » la proposition de Loi relative à la Métrologie et la Normalisation adoptée au Senat en 2014 et toujours en attente à l’Assemblée Nationale ; Intensifier la formation sur les fondamentaux de la Normalisation et la Métrologie ; Matérialiser dans les brefs délais le cadre de collaboration avec les Organisations Professionnelles dans un mouvement dénommé Regroupement Congolais des Usagers des Normes « RECUNOR » ; De mettre en place des mécanismes particuliers pour mobiliser les Femmes et les Jeunes sur l’importance de la normalisation ;
Recommandations
Pour que la normalisation joue son rôle d’outil d’intégration et de développement durable en RD Congo, il y a lieu : d’intensifier des campagnes de sensibilisation, de formation et de plaidoyer sur la matière ; d’activer la mise en place d’un cadre légal et règlementaire cohérent dans une démarche inclusive intégrant les principales parties prenantes et basée sur les principes universels régissant le domaine de la Normalisation.
Les réformes pour la pratique rationnelle des activités de la normalisation en la RD Congo sont d’importance indéniable dans tous les projets du Gouvernement, notamment en vue d’assurer l’intégration nationale et régionale avec des infrastructures de base de bonne qualité; d’appuyer la défense des intérêts de la RD Congo dans les instances compétentes internationales chargées de la protection de l’environnement et lutte contre la corruption ; d’appuyer la vision de développement à la base (PLD 145).avec des outils de promotion de la qualité ; d’accompagner les entreprises locales pour assurer leur survie et leur compétitivité dans le contexte de libre-échange.
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