Julien Paluku : « L’introduction de la farine panifiable de manioc va arrêter l’importation du blé, qui prend 87 millions $ chaque année »

Dans le cadre de l’introduction de la farine panifiable de manioc dans la fabrication des produits de la boulangerie et de la pâtisserie en Rdc,  le ministre de l’Industrie, Julien  Paluku Kahongya a visité  le centre interdisciplinaire de Recherche et d’Application en Développement Durable (CIRADD) basé à N’sele et  qui fabrique déjà le pain avec 20% de la farine panifiable de manioc et 100% de cette  farine de manioc pour tous ses produits de pâtisserie dont les gâteaux, beignets et galettes.

Sur place, le ministre de l’Industrie  qui a visité cette unité de transformation  a goûté ces produits et aucune différence avec ceux fabriqués en base du blé n’a été constaté, s’est réjoui Julien Paluku Kahongya.

Un atelier qui va réunir les spécialistes œuvrant dans ce domaine et les producteurs sera convoqué avant l’installation des unités de petites usines de transformation dans les 10 bassins de production, a annoncé le ministre de l’Industrie tout en ajoutant que l’expérience de la N’sele sera dupliqué à travers le pays.

« Les grandes Universités de la Rdc qui, elles, sont spécialistes en la matière. L’une, dans le secteur de l’économie, l’autre dans le secteur de la biotechnologie ou la biologie moléculaire et l’autre dans le secteur de la Chimie. Ce sont ces matières-là qui, combinées, nous amènent aujourd’hui à nous rendre compte que l’intelligence congolaise est capable de tout. Nous avons eu à gouter aujourd’hui les spaghettis fait avec la farine 100% de manioc. Nous avons gouté les cakes, les gaufres faits avec la farine 100% de manioc. Nous venons de gouter les pains avec une combinaison 80% farine de blé et 20% farine de manioc”, a indiqué Julien Paluku, visiblement satisfait.

Et d’ajouter, nous sommes heureux que déjà nous allons considérer cette expérience pilote et à l’issue de cette visite, nous allons convoquer un atelier à travers lequel ces professeurs vont former un ensemble d’intervenants. Parce que même au niveau de l’Office congolais de contrôle (OCC), on n’a pas encore des spécialistes qui peuvent nous aider à détecter réellement quelle est la farine panifiable qu’il faut pour intégrer la fabrication du pain ou des produits de pâtisserie.

Il insiste pour dire qu’on va convoquer un atelier où les professeurs seront invités pour former un semble d’acteurs et d’intervenants, de manière à ce que cette expérience de la boulangerie de la N’Sele soit dupliqué partout. Parce que ce n’est pas n’importe quelle farine qui entre dans la fabrication du pain ou des produits de pâtisseries. “Il ne faudrait que les gens commencent à prendre la farine de fufu, pour croire que c’est avec ça que l’on va faire le pain. Il y a tout un procédé qui doit être encadré pour que cela ne sème pas de confusion”, prévient-il.

In fine, annonce Julien Paluku, le Gouvernement va installer les micro-unités de transformation pour que le manioc produit du champ subisse directement la transformation. Parce que le procédé tel qu’on nous l’a expliqué, il ne faut qu’on puisse passer trop de temps. Une fois que le manioc sort du champ, il faut le transformer, sinon il subira la fermentation.

« Prochainement, je viendrai ici avec les ministres de la Recherche scientifique, de l’Enseignement supérieur et universitaire, de l’Agriculture pour que dans une synergie interministérielle, nous puissions encadrer ce projet. Et c’est la raison pour laquelle je suis venu avec le FPI pour voir comment on peut financer cette activité, car en la finançant, nous aurons répondu à la volonté du président de la République qui veut créer les millionnaires congolais”, pense-t-il.

Le ministre de l’Industrie a terminé par dire que lorsque nous importons le blé, ça nous prend 87 millions de dollars chaque année. Si nous utilisons la farine de manioc, nous allons injecter cette somme dans l’économie congolaise. Cette initiative du président de la République accroit la productivité, pour atteindre le plus grand nombre des gens. Car, selon les études qui ont été menées, si nous commencent à intégrer 15 à 20% dans la farine panifiable, nous allons stimuler une production de près de 200.000 tubercules de manioc, ça fait des milliers des paysans qui auront un marché sûr.

JMNK

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