
Prenant part au briefing organisé par M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, Mme Eve Bazaiba, Vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement et développement durable, a expliqué que du côté diplomatique, les discussions se poursuivent. « À la CCEAC, il y a eu des déclarations de soutien. Même au niveau de la COMIFAC où nous partageons les eaux du Bassin du Congo. Il y a eu aussi des déclarations de soutien. Et nous sommes en collaboration avec d’autres institutions internationales, notamment la FAO qui aidé aussi avec d’autres investigations de laboratoire. Et les informations se recoupent et corroborent. Mais, nous sommes encore dans le processus de la procédure diplomatique », a-t-elle dit.
Parmi les mesures les plus urgentes, a souligné Eve Bazaïba, c’était d’abord de saisir cette usine à travers la note verbale signée par le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, via l’Ambassade de l’Angola ici en RDC. « Une bonne chose est que l’usine a arrêté cette activité. On ne sait pas exactement si c’était un accident ou c’était fait de manière connue. On aurait appris qu’il s’agissait du nettoyage des machines. On ne sait pas trop quel genre d’acide qu’on a utilisé », a-t-elle renchérit.
Et de marteler : « Mais après, il y a eu un communiqué que nous avons vu dernièrement par le biais des médias que c’était un accident de déversement des eaux de recueillement à partir du nettoyage des matériels des usines. En dernière nouvelle, il y a cette usine qui a reconnu que cette pollution venait de ses activités. Et le gouvernement angolais l’a également reconnu. Pour nous, nous pensons que c’est un grand pas pour aller vers la réparation. Parce qu’à ce stade, c’est la destruction totale des écosystèmes, notamment la biodiversité aquatique. C’est ça le grand problème. Parce que la restauration de la biodiversité aquatique est un grand problème ».
La VPM Bazaiba a affirmé qu’en arrivant là-bas, les eaux avaient commencé à s’éclaircir. « Mais ce n’est pas évident. Ce n’est pas parce que les eaux se sont éclaircies que tout est fini. Nous avons encore des réserves. Et les experts qui sont restés sur terrain vont d’ici-là nous donner des informations nécessaires pour savoir si nous pouvons demander à la population d’y accéder », a-t-elle déclaré.
Cependant, a-t-elle fait savoir que « le tissu socioéconomique à Tshikapa et dans d’autres coins touchés a vraiment reçu un coup dur. Parce que les activités principales de cette partie de la République il y en a deux : outre l’activité artisanale d’exploitation du dimant, il y a pêche. Donc, toute cette chaine, des pêcheurs aux vendeurs jusqu’aux revendeurs et consommateurs, est touchée. C’est la situation économique et sociale qui est frappée. Au niveau d’Ilebo, c’est l’écotourisme qui est aussi frappée. L’accès à l’eau potable est aussi un grand problème. Là, le gouvernement a tenu compte de ça. Nous avons prévu des programmes pilotés par nos collègues du Développement rural ; de la Pêche et Élevage ; des Affaires sociales et humanitaires ; et de la Santé. Nous avons envoyé un lot de 40 tonnes de médicaments. Il y a aussi des forages d’eau qui sont prévus, et le renforcement des capacités de la Regideso. Au niveau du Gouvernement central, nous sommes en train de nous activer pour faciliter le raccordement en eau, et puis, procéder à l’aménagement des sources naturelles pour les villageois, mais aussi des fontaines ».
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