« Le chemin de fer était construit là où les voies naturelles de navigation ou les routes n’étaient pas praticables » (Hyacinthe Dzokolo)

62 ans après l’indépendance du pays, quel est l’état des lieux du chemin de fer en République démocratique du Congp ? Cette question a été au centre d’un échange entre M. Hyacinthe Dzokolo Mbangu, expert en import-export et quelques journalistes, parmi lesquels, MM. Raphaël Walukonka de Infos 243, Oscar Kabamba de la Rtnc et Jean-Marie Nkambua du quotidien L’Avenir.

À en croire notre expert, la situation du chemin de fer en RDC est un peu comme tout le pays, en difficulté. L’administration coloniale avait construit le chemin de fer, là où les voies naturelles de navigation ou de route n’étaient pas praticables.

« Je parle du parcours Matadi-Kinshasa, il y a la navigation qui n’est pas possible par le fleuve Congo. Je parle d’Ubundu-Kindu, la navigation sur le fleuve n’est pas possible. Je parle du réseau le plus important dans le Sud-Est au Katanga où les cours d’eaux ne sont pas aussi abondants que dans la cuvette. Il y a les chemins de fer qui va de Bumba-Aketi », explique-t-il.

Et de préciser que pour l’évacuation de tonnage des minerais, on a un réseau de plus de 3.500 Km dans le Sud-Est. L’état en général n’est pas bon aujourd’hui.

M.Dzokolo a aussi expliqué que le chemin de fer permet le déplacement des grandes masses en toute sécurité. Mais comme le niveau de l’activité a baissé, le chemin de fer en souffre, parce que les échanges économiques ne sont pas conséquents.

Ici, soit qu’on n’a pas les charges, les exports et les imports importants, ça va vous déterminer à améliorer les chemins de fer, soit que le chemin de fer n’est pas en bon état et il handicap les échanges. Dans notre cas, c’est plutôt la première situation.