
Devant les députés nationaux, le Premier ministre a expliqué que sur le plan économique, il s’est agi d’abord de sauvegarder le cadre macroéconomique, grâce à l’articulation constante du plan d’engagement budgétaire et du plan de trésorerie, dans le cadre des engagements sur base-caisse, soutenus par une bonne politique monétaire de la part de la Banque Centrale du Congo. Ensuite, dans le cadre des réformes financières, fiscales et douanières, un effort accru a été déployé pour le renforcement des structures et services de contrôle ainsi que pour l’amorce de la digitalisation des procédures.
Le reste de l’embellie financière a permis à votre Gouvernement de commencer l’exécution de sa politique d’investissement dans les secteurs porteurs de croissance (tel que les routes, l’agriculture, la pêche, l’élevage, etc.) ainsi que dans les secteurs sociaux.
Dans le secteur productif, plusieurs actions visant la prospérité du pays ont été exécutées, que ce soit dans le domaine des infrastructures et des travaux publics, dans celui de l’industrie comme dans celui de la pêche et de l’élevage, pour ne citer que ces quelques cas.
Concernant les infrastructures et les travaux publics, sans être exhaustif, il y a lieu de mentionner, à titre d’exemples, la finalisation du bitumage de la RN1 entre Tshikapa et Kamwesha ; le bitumage de la route Kasumbalesa – Sakania (140 km), la construction du port sec de Sakania en cours ; le démarrage des travaux de la première phase de bitumage des routes Kasindi-Beni et Beni-Butembo ; ainsi que la construction et l’entretien de plusieurs autres routes d’intérêt national à travers le pays ; l’acquisition de 100 ponts métalliques pour remplacer ceux écroulés et/ou vétustes sur les réseaux routiers ; la construction de nouveaux ponts Kasaï et Tshikapa dans la province du Kasaï ; la modernisation des voiries de la ville de Kinshasa, ainsi que de celles d’autres villes de la République.
Dans les secteurs sociaux, singulièrement la fonction publique, on peut signaler, plus globalement, que le Gouvernement a augmenté la masse salariale mensuelle de plus de 30%, passant de 428 milliards de FC par mois à 562 milliards de FC. Cet effort concerne essentiellement l’augmentation des salaires individuels (par exemple, le salaire de base du huissier de l’Administration publique est passé, d’avril 2021 à ce jour, de 156.750 FC à 240.000 FC).
Dans le secteur de l’Education nationale, spécifiquement le sous-secteur de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, des avancées historiques ont été enregistrées en lien avec la consolidation de la gratuité de l’enseignement primaire conformément à l’article 43 de notre Constitution.
S’agissant de la situation du nombre d’écoles avant la gratuité, notre pays comptait 41.739 écoles publiques payées. A la suite de la gratuité, 23.150 nouvelles écoles ont été prises en charge par l’Etat, portant ainsi le total à 64.889 écoles publiques payées, soit un accroissement de 55%. L’enveloppe mensuelle de rémunération est passée de 148 milliards de FC à 224 milliards de FC, soit un accroissement de 51,7%.
Dans le même ordre d’idée, les frais de fonctionnement ont connu un accroissement important, passant à titre illustratif de 45.000 FC par mois à 2.405.000 FC le mois pour les écoles dites de prestige, soit une progression de 5.344%, et de 45.000 FC le mois à 200.000 FC pour les autres écoles, soit une évolution de 344%. 70.353 enseignants, dits Nouvelles Unités, jadis non payés ont été mécanisés.
Les enseignants des écoles primaires ont bénéficié de la prime de gratuité et ceux de nos territoires d’une prime de brousse en vue d’attirer les jeunes cadres dans ce secteur vital pour la Nation.
Dans l’Enseignement Supérieur et Universitaire ainsi que dans la recherche scientifique et innovation technologique, on peut mentionner l’amélioration des Infrastructures des Etablissements publics dont la phase a concerné plusieurs universités à travers le pays.
La modernisation et la rénovation des centres et instituts de recherche, dont l’Institut Géographique du Congo, l’INERA Yangambi, le Centre de Recherches Géologique et Minéralogique, l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé ; l’équipement en matériels modernes de l’Observatoire Volcanologique de Goma en vue d’améliorer la surveillance de l’activité sismique.
Dans le secteur de la Santé, on peut signaler la construction, la réhabilitation et/ou le parachèvement de plusieurs centres de santé à travers le pays ; le parachèvement de la modernisation et la mise en service effective de l’Hôpital Sendwe à Lubumbashi et de l’Hôpital Militaire du Camp Tshatshi ; la dotation de 3.089 formations sanitaires en médicaments de base et intrants de planification familiale ; la modernisation, la reconstruction et l’ extension de l’Hôpital provincial général de référence de Kinshasa (ex Maman Yemo) ; le financement intégral de la réhabilitation, de la construction et de l’équipement de 788 centres de santé dans le cadre du PDL145T.
« Nous avons aussi orienté nos efforts dans le secteur diplomatique », dit-il, avant d’ajouter que le Gouvernement s’est attelé notamment à l’apurement des dettes accumulées depuis plusieurs décennies ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie et de travail de notre personnel diplomatique ; au versement régulier depuis 2021 des salaires des diplomates ainsi que des frais de fonctionnement des ambassades et consulats ; à l’équipement en véhicules de nos ambassades.
Pour affirmer son rôle et sa vocation de pays solution aux problèmes environnementaux, le Gouvernement se satisfait que notre pays ait réussi à organiser la PRECOP-27, marquant ainsi le retour de son leadership naturel sur la scène internationale dans ce domaine.
Pour revenir au secteur de l’Administration Publique, notons que plus de 36.000 agents de l’Etat ont été mécanisés et d’autres vagues vont suivre dans le cadre de la politique d’inclusion salariale voulue par le Chef de l’Etat. Votre Gouvernement poursuit, par ailleurs, la mise en œuvre de la réforme de l’Administration Publique dans ses volets maitrise des effectifs avec l’identification biométrique des agents et fonctionnaires de l’Etat en cours ; mise à la retraite honorable des éligibles, suivant un plan quinquennal prévoyant 10.000 départs en 2022 et 30.000 en 2023 ; rajeunissement qualitatif et compétitif des fonctionnaires ;  la dématérialisation de l’Administration publique ainsi que l’amélioration progressive des conditions salariales et de travail des fonctionnaires, avec une augmentation enregistrée de 45% sur les salaires de base (en ce compris les militaires et les policiers) et la réduction de l’Impôt professionnel sur le revenu de 15 à 3%.
Pour le secteur de la Santé Publique, 13.645 médecins ont été admis sous statut ; ils bénéficieront désormais de leurs salaires et autres avantages. De 2021 à ce jour, près de 1.500 Médecins ont été mécanisés. Dans la foulée, 7.600 Médecins et 17.000 autres catégories professionnelles de la Santé publique ont été alignés à la Prime de risque. Outre les avantages pécuniaires susmentionnés, votre Gouvernement a procédé à la régularisation administrative, par Ordonnance présidentielle, de près de 1.605 Médecins, parmi lesquels les chefs des Cliniques et les Médecins Généraux qui, depuis plus de trois décennies attendaient cette élévation.
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