
Le Caucus Régional des Femmes Parlementaires (RWPC) a animé, le lundi 28 novembre 2022 la réunion statutaire autour de 4 questions centrales. Présidée en vidéo conférence, par l’Honorable Regina Esparon, le panel s’est donné comme objectif de consolider la démocratie en rapprochant les citoyens de leurs élus, car en effet, la SADC a établi des cadres robustes pour améliorer la participation des femmes, en particulier dans les instances de prises de décisions. En somme, l’Honorable Regina a rappelé qu’il faut faire ce que nous disons ou promettons, car les paroles c’était avant, il est temps d’agir maintenant.
Maurren Shonge, Représentante de l’ONU Femmes à Nairobi a rappelé que la participation des femmes dans la politique est un droit, car il est important pour parvenir aux objectifs de développement, ODD. Cette participation peut se faire aussi bien à l’Assemblée nationale, dans les partis politiques que dans les administrations politiques. Pour l’heure, à titre d’illustration, les chiffres restent faibles car sur 193 pays, 28 femmes seulement sont Chefs d’Etat ou de Gouvernement, 21% exercent les fonctions de ministres et 26% sont députés. A ce rythme, la représentation équitable de la femme dans les institutions ne sera effective qu’en 2063. Un taux faible sur lequel est revenu la SADC ECF. Dans l’exposé lu par Paulina Kanguatjivi, il a été évoqué le faible taux de participation des femmes soit 20% dans les centrales électorales, deux femmes seulement sont présidentes et deux autres sont vice présidentes. D’où il a été suggéré de suivre l’exemple du Zimbabwe qui applique déjà la parité au sein de sa centrale électorale.
Beaucoup de problèmes ont été épinglés dans la mise en application de la parité par les Etats membres. Mme Traquino, représentante de Women and Law en Afrique du Sud est revenue sur le système zébré qui devrait permettre à un grand nombre de femmes de participer à la gestion de la chose publique. Quelques pays bons élèves l’appliquent déjà , c’est le cas de la Namibie. Et pour ce faire la réglementation des partis politiques s’avère indispensable pour une meilleure prise en compte de cette approche.
A la question de savoir comment les citoyens peuvent-ils promouvoir la participation des femmes dans les processus décisionnels dans le secteur public à tous les échelons ? Loveness Mudzuru du Fonds de Commémoration Rozaria a évoqué la problématique de financement, la situation sociale précaire de la majorité des femmes et le manque d’initiative en dehors de celles proposées par les donateurs. C’est pourquoi elle a proposé entre autres que les citoyens fassent partie des commissions chargées d’étudier les budgets destinés à appuyer les actions des femmes, et qu’il y ait plus de rencontres et de consultations des députés avec leurs bases.
Natasha Seketa, de la plateforme SAT de la Zambie a, quant à elle martelé sur la nécessité de l’accès à l’information adéquate de la femme et de la jeune fille qui pour la plupart sont issus des milieux ruraux, ceci pourrait améliorer leurs participations à la prise des décisions.
Bibiche Muzeke
Leave a Comment