
Que dirions-nous de notre économie en 2022 ? Elle se porte de mieux en mieux ! Vous vous souviendrez, que les indicateurs économiques affichaient déjà , l’an passé, une reprise de la croissance après la pandémie de COVID-19 qui avait conduit à un ralentissement de l’activité économique. Le point sur la situation économique et sociale mettait néanmoins en évidence des avancées significatives plaçant notre pays sur l’orbite de la croissance.
Aujourd’hui encore, nous apprécions la consolidation de cette croissance économique avec un taux d’augmentation de richesse de 6,1% malgré une situation économique mondiale morose caractérisée par la guerre en Ukraine. Notre économie affiche une résilience face aux chocs exogènes liés notamment au conflit Russo-Ukrainien. En effet, la flambée de prix observée dans plusieurs pays, conséquence de ce conflit, a su être maitrisée chez nous par des mesures stratégiques sans lesquelles le prix du carburant à la pompe coûterait le triple du prix actuel. Le gouvernement de la République a donc su éviter à notre peuple l’asphyxie.
Au rang des différentes mesures stratégiques préconisées, se trouve entre autres, la constitution d’un stock considérable des produits pétroliers et la dotation pour la société SONAHYDROC d’une ligne de crédit lui permettant d’améliorer ses capacités de stockage. Dans la perspective d’assurer une indépendance énergétique, anticipant d’éventuels chocs exogènes liés à des prix internationaux du carburant, plusieurs initiatives ont été lancées pendant cette année 2022 dans le secteur des Hydrocarbures dont la certification des réserves pétrolières et gazières qui a donné lieu au lancement des appels d’offres pour 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers.
Cette initiative rentre dans ma vision d’établir des chaines de valeurs productives à l’échelle nationale pour enfin permettre à la population d’apprécier les effets de la croissance jusqu’ici peu palpable.
La mise en valeur des blocs pétroliers permettra une transformation locale des produits pétroliers par la construction des usines de transformation telles que les raffineries et les usines pétrochimiques, ce qui augmentera inévitablement la production pétrolière en République Démocratique du Congo et réduira sa dépendance aux produits importés.
L’exploitation des blocs gaziers fera de notre pays un producteur du gaz méthane avec un potentiel de 66 milliards de monomètres cubes de gaz; un projet susceptible d’augmenter sensiblement l’offre énergétique de la sous-région et représentant une opportunité d’emploi considérable. Abordant justement cette question d’énergie, il me revient de faire également le point sur l’offre d’électricité qui constitue une priorité de mon quinquennat de par sa contribution au plan d’industrialisation que nous avons lancé pour la République Démocratique du Congo.
Une augmentation de la desserte en électricité dans la partie Est de la ville de Kinshasa a été rendue possible avec la construction du poste de Kimbanseke, offrant la possibilité à 2 millions d’habitants de bénéficier de l’électricité. Pour la partie Nord-Ouest les travaux de construction du poste de Kinsuka sont en cours, l’état d’avancement est estimé à 70%. Ce poste raccordé aux lignes de transport de Zongo 2 pourrait à terme alimenter 4 millions de Kinois.
En milieu rural, les travaux de construction des lignes de transport pour le barrage de Kakobola, dans la province du Kwilu, sont terminés. Le projet est désormais dans sa phase de distribution et permettra d’alimenter, les Villes de Gungu, Idiofa, Kikwit et Bandundu ville d’ici le mois de septembre 2023.
Par ailleurs, avec la mise en place de l’ANSER, l’Agence National d’Electrification et de service Energétique en milieu rural et périurbain, et son déploiement progressif à travers le pays, plus de 30 000 ménages pourront accéder à l’électricité à travers le Fonds Mwinda. Ce fonds dont la première dotation provient de moi-même, permet de drainer d’importants financements du secteur tant public que privé et d’inciter les entreprises privées à s’implanter dans les zones rurales et périurbaines. Aujourd’hui, 49 territoires ont pu bénéficier de ces investissements. La perspective est d’atteindre les 145 territoires en 2023.
En plus du fonds Mwinda et en prélude du déploiement de mini et micro centrales dans les 145 territoires de la RDC, le Gouvernement, à travers l’ANSER, a expérimenté son approche de l’électrification rurale et périurbaine. A ce jour plus de 20 projets sont répartis dans les provinces formant le Grand Bandundu, le Grand Kasaï, le Grand Équateur ainsi que le Grand oriental au bénéfice de plus de 500 000 personnes.
Les travaux de réparation et de réhabilitation des centrales de Nzilo et Nseke dans la province du Lualaba, sont en cours. Le taux d’avancement à ce stade est estimé à 80 %. Muadigusha, dans le Haut-Katanga tourne déjà à plein régime. La centrale de Busanga, quant à elle, avec sa capacité de 240 Mégawatts, est déjà opérationnelle. Sa mise en service permet de répondre efficacement aux besoins des miniers. Son déploiement vers les populations environnantes ne relève plus que des formalités administratives.
Ici, je voudrais également annoncer la mise en valeur prochaine du gaz torché de Perenco, dans le mix énergétique au Kongo Central.
Le même effort d’amélioration du taux de desserte en électricité a été consenti dans le secteur de l’eau. La partie sud-est de Kinshasa a bénéficié du projet de construction de l’usine de traitement d’eau de Lemba Imbu de 200 000 m3/J, dont la première phase de 35 000 m3/J que j’ai inaugurée le 23 août 2022 permet déjà , d’alimenter en eau potable environ 600 000 habitants de 11 quartiers de la commune de Kimbanseke et 3 quartiers de Ndjili.
Incessamment les parties centre et ouest de Kinshasa vont bénéficier, dans le cadre du projet de construction de l’usine de traitement d’eau de Binza Ozone de 330 000 m3/J, dont le premier module de 110 000 m3/j est déjà en phase d’essai de fonctionnement en attendant son inauguration prévue en janvier 2023 pour impacter environ 1 800 000 personnes.
Les travaux de réhabilitation des ouvrages et équipements du captage d’eau et de l’usine de traitement d’eau de Ndjili, pour améliorer l’approvisionnement en eau potable de près de 5 000 000 d’habitants de la ville de Kinshasa, sont exécutés à 93 %.
En vue de l’augmentation du taux de desserte en eau potable dans la ville de Mbuji-Mayi, les travaux relatifs au repompage de Bakwa-Kapanga, pour une production de 40 000 m3/j sont exécutés à 95 %, tandis que ceux rattachés au captage de Lukelenge sont réalisés à 30 %. Ce projet est appelé à alimenter environ 1.000.000 d’habitants de la ville de Mbuji-Mayi. Plusieurs autres projets sont en cours pour améliorer la desserte en eau à Uvira, Bunia, Buta, Isiro, Kalémie, Kananga, Demba, Lubutu, Ilebo, Likasi, Kikwit et Kenge.
Tous ces efforts exigent une mobilisation de ressources tant internes qu’externes. Qu’il me soit permis du haut de cette tribune de saluer la performance dans la mobilisation des recettes publiques.
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