L’indépendance de la dépendance (Un pamphlet de Magloire Paluku)

L’indépendance protocolaire du Congo avait été sabotée une semaine après la fête.

Les impérialistes avaient révolté la Force Publique. Un mois après, les politiciens se sont divisés, poussant encore plus loin le tribalisme, les tendances, la jalousie, la trahison et la haine.

Dans un désordre indescriptible, entre quolibets, accusations et contre accusations, sept mois après l’indépendance ; le premier ministre est arrêté comme un vulgaire citoyen.

Seul l’esprit de la culture de liberté et de la volonté d’une éthique Congolaise n’ont pas été détruits !

L’avenir d’un pays peut être lié aux destins de ses leaders.

Les jeunes politiciens des années 60, qui se sont nourris aux mamelles des oracles, ont résisté au semblant d’une existence cosmétique et aléatoire.

Personne ne peut bien expliquer pourquoi le jeune Elias OKIT’ASOMBO, dont le nom veut signifier le descendant du repas fait du porc ; est resté un met politique comestible de générations à générations.

Personne ne peut, aussi, expliquer comment un jeune adolescent, semi-lettré, va changer ses noms pour s’auto-appeler Patrice Lomomba, invoquant le ravage et la protection des fourmis. De Elias à Patrice, c’est une exhalaison du faiseur des miracles qui entre dans la noblesse, sans peur, cherchant l’inspiration au quotidien en se lançant des défis.

L’indépendance politique ratée, devenue une dépendance obligatoire envers l’occident ; est la même indépendance économique illusionniste, dictée aujourd’hui encore par les multinationales.

Seule l’indépendance culturelle, protégée par une lignée de la trinité des montagnes devenues humaines, Enyamba-Moyenne Wadi-Ona fait de Lumumba un mythe dont dépend l’essor de la République du Congo qu’il avait décrit le jeudi 30 Juin 1960 et d’où partirait le développement de l’Afrique.

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