L’UNESCO engagée à accompagner l’EPST dans l’expérimentation des programmes élaborés

C’est le jeudi dernier qu’a été organisé la cérémonie de la validation nationale des programmes de formation initiale des Enseignants au niveau des humanités pédagogiques et des Instituts de formation aux métiers de l’enseignement pour les six premières années de l’Education de Base. Et ce, en présence de la vice-ministre à l’EPST. Ces programmes qui ont été validés ouvrent la voie à l’amélioration de la qualité de l’enseignement-apprentissage en Rdc.

1. Isaias Barreto Da Rosa, Représentant de l’UNESCO se réjouit d’avoir accompagné le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, notamment les experts de Task Force Formation des enseignants, à formuler ces programmes qui sont soumis à l’endossement et validation des participants.

Cela, même si les différents documents sont le fruit d’un travail intense depuis février 2022 de la task force qui a de l’appui technique de l’UNESCO et de ses instituts spécialisés, à savoir l’IIPE et le BIE ainsi que d’autres personnes ressources.

Dans son discours, M. Isaias Barreto Da Rosa a indiqué qu’après la souscription des dirigeants mondiaux à l’agenda 2030, l’UNESCO a été désigné pour appuyer les pays dans la réalisation des cibles de l’Objectif Durable de Développement 4.  C’est ainsi que l’UNESCO fait de l’offre d’enseignants bien formés, soutenus et qualifiés, l’une de ses priorités absolues pour rehausser la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage.

« Cette focalisation a été renforcée avec l’ODD 4 dont la cible 4c appelle à un accroissement substantiel du nombre d’enseignants qualifiés, ce qui passe par l’amélioration de leur formation, de leur recrutement, de leur rétention, de leur statut, de leurs conditions de travail et de leur motivation », dit-il.

Et d’expliquer que cette cible appelle spécifiquement les États membres à « faire en sorte que les enseignants et les éducateurs aient les moyens d’agir, soient recrutés de manière adéquate, jouissent d’une formation et de qualifications professionnelles satisfaisantes, et soient motivés et soutenus au sein de systèmes gérés de manière efficace et efficiente, et dotés de ressources suffisantes. »

Fort des conclusions de nombreuses études qui ont relevé que le défi de la qualité de l’éducation est essentiellement lié à la formation initiale des enseignants, la Rdc, partie prenante à l’Education 2030 et à la Stratégie continentale de l’Education pour l’Afrique « CESA », a inscrit la réforme de la formation initiale parmi ses priorités stratégiques et retenu la question enseignante comme une réforme prioritaire du Pacte de Partenariat validé et endossé par le gouvernement en 2022.

« Je voudrais saluer ici la mise en place par le ministère de l’EPST de la Task Force la Réforme de la formation initiale des enseignants et l’élaboration d’une feuille de route pour sa mise en œuvre », pense M. Isaias Barreto Da Rosa pour qui, toutes les activités inscrites dans la feuille de route expriment résolument la volonté du ministère de l’EPST de réaliser l’ODD4 qui vise l’accès de tous, à un pied d’égalité, à une éducation de qualité.

En tant que partenaire de la RD Congo, le Bureau UNESCO de Kinshasa reste engagé à accompagner le Ministère dans l’appui des activités d’expérimentation des programmes ainsi élaborés et leur mise en œuvre effective dans les humanités pédagogiques et dans les IFME.

L’opérationnalisation de la réforme de la formation initiale des enseignants, à laquelle l’UNESCO a apporté son assistance technique au ministère envisage d’opérer un transfert progressif de la formation des maîtres, des Humanités Pédagogiques qui se situent au niveau de l’enseignement secondaire vers les futurs Instituts de Formation aux Métiers d’Enseignement (IFME) qui prendront le relais pour une formation du niveau postsecondaire.

6 documents élaborés

Six documents distincts ont été élaborés et ils s’articulent étroitement entre eux. Il s’agit de le Document de présentation de la démarche adoptée ; Une Étude sur la rationalisation des humanités pédagogiques ; Le Programme de formation de l’option transitoire pour la formation initiale des enseignants des six premières années de l’éducation de base en RDC ; Le Programme de formation initiale des enseignants des six premières années de l’éducation de base dans les Instituts de Formation aux Métiers de l’Enseignement (IFME) ; Le Programme de formation initiale des enseignants des six premières années et du cycle terminal de l’éducation de base dans les Instituts de Formation aux Métiers de l’Enseignement (IFME) ; Un Cahier des charges pour la construction des IFME.

L’ensemble de ces documents est le reflet de l’approche holistique et progressive adoptée par la Taskforce conformément à la Feuille de route de la mise en œuvre de la Réforme de la formation initiale des enseignants.  Les propositions sont ambitieuses et suggèrent des alternatives qui permettent de maintenir la discussion ouverte et d’envisager le court, moyen et long terme.

A cet effet, M. Isaias Barreto Da Rosa  a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ces Programmes : le Ministère de l’EPST, le Projet d’Amélioration de la Qualité de l’Education « PAQUE » pour le financement, la confiance et la bonne collaboration, la Task-force sous la supervision de la DIFORE pour le travail abattu, le SPACE pour la coordination , les institutions spécialisées de l’UNESCO : IICBA et le Bureau International de l’Education, « BIE » pour l’assurance qualité et les Experts internationaux de BACSE pour l’appui technique.

Il a terminé par lancer un appel pour la mise en œuvre effective des programmes à la suite de cette validation politique. Ce qui permettra d’offrir à la RDC un programme harmonisé et de qualité pour la question enseignante. Ces programmes de formation devront conduire à relever quelques défis liés à la revalorisation de la question enseignante.