
Depuis qu’il a plu au Chef de l’Etat de nommer par ordonnance, Ndambo Fortunat (PCA), Tshimanga Mutombo (DG) et Christelle Muabilu (DGA) comme mandataires de l’Office congolais de contrôle (OCC), le consommateur congolais espère donc de la nouvelle équipe dirigeante de cette entreprise du portefeuille de État, la mise de toutes les batteries en marche pour lutter efficacement contre la contrefaçon qui gangrène le marché congolais. Particulièrement pour Christelle Muabilu, la lutte contre la contrefaçon est un nouveau challenge, car très jeune femme ayant longtemps évoluée au sein d’une entreprise multimédia privée qu’elle gère de main de maître, depuis plusieurs années. Une entreprise à aura mondiale, le groupe de presse l’Avenir et doit se mettre dans le schéma d’un idéal à atteindre pour apprécier en quoi la très jeune femme ‘influente’ qu’elle est , est un facteur déterminant particulièrement dans le défis que constitue la lutte contre la contrefaçon qui gangrène le marché congolais.
Si le début du mois de septembre est marqué par la nomination de certains mandataires des entreprises publiques, la fin du mois d’août a été marquée par l’incendie au marché de la Liberté dans la commune de Masina à l’Est de la ville province de Kinshasa.
 Le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, qui s’était rendu, mercredi 31 août 2022 à l’aube de la nuit de l’incendie, qui s’y était déclaré dans la nuit autour de 2 heures du matin avait affirmé que l’incendie était d’origine criminelle. Version confirmée par des vendeuses du marché qui précisent que l’incendie est partie du feu allumé par un ‘contrefacteur d’huile raffinée’ pendant son ‘opération’.
A en croire les témoignages de ces femmes, le criminel « arrive chaque nuit vers 1h00 du matin pour chauffer à très haute température l’huile de palme ordinaire ( mafuta Mbila en lingala) pour faire en un mélange avec l’huile raffinée ( mafuta l’huile en parlé kinois). C’est pris par le sommeil que le malfrat a laissé l’huile de palme se chauffer jusqu’à prendre feu avec les conséquences que l’on déplore ».
Cette catastrophe du marché de la Liberté n’est que la partie visible de l’iceberg qu’est la contrefaçon. Il en existe même au niveau industriel. L’on se souviendra du buzz qu’avait fait en son temps, le rejet de ‘cadeaux’ de certains industriels indo-pakistanais venus féliciter le nouveau Chef de l’Etat pour son accession à la magistrature suprême.
Information vraie ou Fake New, « dans chaque rumeur il y a un peu de vrai », dit-on. La plupart d’usines des expatriés présents en RDC, produisent des consommables contrefaits aux qualités douteuses. Pour se faire, ils sont souvent indexés pour des pratiques d’achats de consciences non seulement de certains officiers militaires et certains responsables politiques, mais aussi de corruption aux agents de l’Office congolais de contrôle venus vérifier la qualité de leurs produits. Suspicion à combattre par la nouvelle direction.
Ces ‘industriels’ produisent des boissons alcooliques ‘aromatisées’ mieux connues sous le nom de ‘Zododo’ et même des produits pharmaceutiques ‘pirates’ qui, non seulement sont inefficaces, mais très dangereux pour la santé.
Il est donc important que l’Office congolais de contrôle multiplie sa vigilance pour la qualité des produits mis sur le marché par ces contre facteurs.
 Il n’y a pas que les indo-pakistanais
Pour relever le défi, la diplômée de Tshwane University of Pretoria en Afrique du Sud, Christelle Muabilu, devra faire montre de toutes ses compétences de manager, dans les multiples casquettes dans lesquelles elle évolue, pour apporter sa pierre dans la Direction générale de l’OCC afin que cette entreprise publique lutte efficacement contre la contrefaçon. Il n’y a pas que les indo-pakistanais et autres ‘industriels’. Il existe aussi des ‘petites et moyennes entreprises spécialisées dans la piraterie.
Aux environs du marché de la Liberté à Masina, il existe également des producteurs des ‘limonades et autres boissons gazeuses ‘ mieux connues à Kinshasa sous le nom de ‘jus ya copale’.
‘ Certaines personnes récupèrent des bouteilles plastiques, et à partir des produits chimiques de ‘sein-glace’, (entendez des sucettes de fabrication artisanales très en vogue il y a quelques années) piratent ‘jus et eaux en bouteilles’ des marques bien connues, dénonce en substance un riverain du marché de la liberté.
Ces jus ‘pirates’ sont produits nuitamment et conservés dans des congélateurs et seront livrés aux vendeurs ambulants pour distributions dans des arrêts de bus des grands artères.
Le secret a été dévoilé à la suite de la mort d’un certain Oscar, non autrement identifié, distributeur de jus mort  électrocuté après que la patronne de la maison lui aurait demandé d’arranger le câble d’alimentation électrique abîmé. L’affaire est en justice à ce jour, et le corps non encore enterré voilà déjà plus de 4 mois! (Certaines rumeurs affirment même que le corps aurait déjà été enterré).
Tout ceci montre à quel point la contrefaçon gangrène le marché congolais et à des allures de narco trafique aux effets néfastes. Un challenge pour Christelle et toute la nouvelle direction de l’Office congolais de contrôle.
 Willy Makumi Motosia
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