
Le bureau de la Fondation Elisabeth Glaser en Rdc a organisé lundi 19 décembre une réunion d’échanges avec tous les partenaires clés impliqués dans la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose pédiatriques relativement à la nouvelle stratégie, intitulée « Alliance globale pour mettre fin au SIDA chez les enfants d’ici 2030 ».
« Etat des lieux sur la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose chez l’enfant en République démocratique du Congo », tel a été le thème débattu tout au long de cette journée, pleine d’interpellation au regard des statistiques choquantes présentées par le Programme national de lutte contre le SIDA (Pnls) sur la situation des enfants malades du SIDA.
S’exprimant à cet effet, le Docteur Patricia Nyembo, chef de division « Prise en charge » au Pnls s’est réjouie de cette réunion qui a donné l’opportunité de réfléchir sur comment s’approprier de la nouvelle stratégie, Alliance globale, afin de sauver les enfants congolais malades du SIDA.
« Nous venons de présenter une nouvelle stratégie qui est mondiale, intitulée Alliance globale pour l’élimination du VIH /SIDA chez les enfants. Déjà partant de la nomination de la stratégie, nous comprenons qu’il y a un nouveau mot, une nouvelle cible qui n’a jamais été prise en compte dans toutes les autres stratégies, les enfants. On s’est rendu compte que c’est le maillon le plus faible de la lutte sur le plan mondial et même sur le plan pays. Aujourd’hui, nous sommes à 38% seulement d’enfants qui ont accès aux Arv, alors que tout le monde a droit par rapport à l’accès universel, aux soins. Donc, il y a un gap important chez les enfants qui est autour de 62% d’enfants qui trainent dans la rue et qui n’ont pas accès aux médicaments », a dit Dr. Patricia Nyembo.
Cette nouvelle stratégie mondiale va s’échelonner sur une période de neuf ans, soit jusqu’en 2030, date proposée pour l’élimination de la pandémie du SIDA dans le monde. Pendant ce temps, a dit la Chargée de le prise en charge du Pnls, l’Etat et les partenaires clés et impliqués devront réfléchir, mettre des activités qui vont aider à arriver à cette échéance.
« Les activités auront une périodicité de trois ans. Nous les analysons, nous voyons les performances et programmons encore les activités pour trois ans et ainsi de suite jusqu’à ce que nous allions arriver en 2030. Ces activités vont se mener non pas avec des mobilisations des fonds spéciaux. Ce sont des activités que nous menons tous les jours et l’Alliance vient nous aider pour les structurer, pour mobiliser les partenaires autour du pays, autour du programme chargé de prendre en charge ces enfants afin que nous espérions arriver à cette élimination », a précisé Docteur Patricia Nyembo, visiblement très optimiste. Elle l’avait dit avant d’insister sur les engagements qui doivent être pris.
Et donc pour elle, le premier à s’engager, c’est le gouvernement. Suivi des partenaires et de la société civile qui accompagne les activités de mise en œuvre, ainsi que la communauté.
« Cette société civile est invitée aujourd’hui à se lever, et à marcher avec le programme, à cheminer avec les partenaires pour que nous espérions l’élimination. Nous avons manqué le rendez-vous du triple 90 et que nous espérons atteindre au moins l’élimination du VIH chez les enfants d’ici à 2030 », a émis le Docteur Patricia Nyembo.
Ayant l’enfant malade du VIH/SIDA et de la tuberculose comme son cheval de bataille, le bureau de la Fondation Elisabeth Glaser en Rdc, estime que c’est une grande opportunité qu’offre l’Alliance globale afin de sauver les enfants malades.
A cet effet, a dit son Directeur-Pays, le Docteur Aimé Mboyo, la Fondation Elisabeth Glaser qui est membre de cette alliance va s’impliquer de quatre manières. A savoir au niveau du plaidoyer, recherche, l’implémentation du programme et enfin mettre son expertise à la disposition du programme, des institutions locales…
« Donc, nous sommes membres de l’Alliance, nous allons travailler en collaboration avec les autres et allons suivre de près, parce que pour nous c’est inacceptable une fois de plus que les enfants soient laissés derrière 38 %. Ce n’est pas normal alors que les adultes sont à 88% », a déclaré le Directeur-Pays d’EGPAF d’un ton monté et révoltant.
Prince Yassa
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