Lutundula donne trois facteurs à la base de la victoire diplomatique

Il a évoqué le leadership courageux, éclairé et perspicace du Président de la République, l’engagement actif et la détermination des Congolais et l’action diplomatique du Gouvernement de la République.

Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères, a fait rapport au Conseil des deux dernières missions effectuées aux Etats-Unis d’Amérique et en Belgique.

A l’étape américaine, il a indiqué qu’il était question de plaider notamment pour : la levée de l’obligation de notification au Comité des sanctions des Nations Unies de tout achat d’armes et des munitions qui frappe injustement notre pays, la République Démocratique du Congo depuis 2004 ; et la requalification du mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), en tenant compte à la fois de la nécessité de la renforcer, selon la recommandation du Secrétaire Général de l’ONU lui-même et de la demande forte du retrait de cette Mission onusienne formulée par les populations congolaises.

Plus explicitement, le plaidoyer du Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères, a consisté à démontrer à ses interlocuteurs membres du Conseil de Sécurité, le caractère injuste et non fondé de la sanction infligée à notre pays depuis 18 ans sous forme d’obligation de notifier ses achats d’armes et des munitions au Comité des sanctions de l’ONU ainsi que l’affaiblissement consécutif de nos forces armées, sans moyens de défense appropriés, face à l’agression du Rwanda et aux activités criminelles des groupes terroristes dont le M23, et, à exiger, par conséquent, la levée sans condition de cette entrave à la montée en puissance de nos forces de défense.

Il a, en outre, exposé le plan de paix issu du consensus international et expliqué le chronogramme du mini-Sommet de Luanda du 23 novembre dernier dont l’application est nécessaire afin de matérialiser ce plan et de résorber la crise sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo.

L’accent a été mis sur la condamnation des activités criminelles des groupes armés, en particulier les attaques du M23 avec le soutien du Rwanda en hommes de troupes et en armements lourds.

Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères, a rappelé, en conséquence, l’exigence unanime de la communauté internationale du respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC, du retrait immédiat et sans condition du M23 des zones occupées, du retour des personnes déplacées de guerre à leurs domiciles, de la cessation de tout soutien aux groupes armés opérants à l’Est de la RDC et en particulier de celui du Rwanda au M23.

Il a rappelé qu’après les délibérations à huis clos le 20 décembre dernier, le Conseil de Sécurité a pris deux principales résolutions concernant notre pays : La première n°2666 (2022) renouvelle le mandat de la MONUSCO pour un an prenant court de janvier à décembre 2023 avec entre autres missions claires « d’appuyer les efforts nationaux et régionaux visant à promouvoir la paix et la stabilité en RDC et dans la Région des Grands Lacs » notamment à travers le processus paix de Nairobi et de Luanda ainsi que le chronogramme du mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ; La deuxième n°2667 (2022), lève l’obligation de notification d’achats d’armes et munitions en ces termes : « Le Conseil de sécurité, agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, décide que l’obligation de notification visée au paragraphe 5 de la résolution 1807 (2008) ne s’appliquera plus ».

Cette victoire d’étape, a-t-il expliqué, est le résultat de la conjugaison de trois facteurs déterminants.

D’abord, le leadership courageux, éclairé et perspicace du Président de la République qui, non seulement n’a jamais fléchi, mais également a réussi une forte mobilisation de notre peuple, toutes sensibilités politiques et sociologiques confondues, autour de la défense de la patrie, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de notre pays.

Ensuite, l’engagement actif et la détermination des Congolais, acteurs politiques institutionnels et non institutionnels et membres de la société civile de faire échec à l’agression de leur pays par le Rwanda sous couvert du M23.

Enfin, l’action diplomatique du Gouvernement de la République, sous la haute autorité du Chef de l’Etat, action qui a réussi à mettre à nu les velléités hégémonistes des autorités rwandaises, à rallier la communauté internationale y compris les alliés du Rwanda à la cause congolaise et à impliquer sur le terrain des opérations militaires la Communauté d’Afrique de l’Est notamment par le déploiement de sa Force régionale au Nord-Kivu.

A la seconde étape de sa mission, au Royaume de Belgique, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères a précisé qu’il était question pour lui de conclure les travaux de la 4ème Session de la Commission mixte « Coopération au Développement » entre la République Démocratique du Congo et le Royaume de Belgique, et de signer la Convention Spécifique entre les deux pays pour une période de cinq (5) ans prenant cours de janvier 2023 à décembre 2027. Avant la clôture de cette session et la signature de la Convention, il a été reçu en audience par Sa Majesté le Roi Philippe de Belgique, à qui il a transmis un message de fraternité du Président de la République. Le Conseil a pris acte de ce Rapport.

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