
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont le vent en poupe. En quatre jours d’intenses combats, elles ont démontré que la coalition rwando-ougandaise sous masque de M23, n’est pas mieux équipée que la Mission l’organisation des Nations-unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), et ne se comporte nullement comme une armée régulière.
Au matin du jeudi 27 octobre 2022, les FARDC contrôlaient déjà  la route Nationale numéro 2 après d’intenses combats avec le M23. Elles ont immédiatement procédé au ratissage dans la zone, tout en maintenant leurs positions de Kabindi et Rwanguba, sur l’axe Rutshuru-Bunagana.
 Quant au M23 et ses soutiens, ils auraient ouvert plusieurs fronts pour tenter d’empêcher les militaires congolais d’avancer et contrôler totalement Bunagana.
Mais, au-delà du succès militaire, l’épopée martial des FARDC en 4 jours poussent certains observateurs de la situation sécuritaire congolaise à se demander si le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, serait en mesure d’expliquer au Conseil de sécurité de l’ONU comment une armée présenté comme moins équipée, avec obligation de certifier toute acquisition d’armes (et surtout moins sophistiquées que son agresseur) peut battre un groupe armé avec des armes très très sophistiquées, comme l’avait affirmé la MONUSCO au Conseil de sécurité, et le faire fuir en 4 jours ?
L’avancée fulgurante des FARDC contre les pseudos rebelles depuis jeudi, les faisant fuir vers l’Ouganda, avec leur matériels de guerre ‘supérieurs à ceux de la MONUSCO’, comme l’affirmait la mission onusienne présente au Congo depuis un quart de siècle et la plus importante au monde, met en nue la complicité de la communauté internationale dans cette ‘guerre de coltan’.
 » La justice internationale dans sa logique devait encourager le président Museveni à permettre aux FARDC de traquer le M23 en Ouganda comme la RDC  permet aux Ougandais, dans le cadre de la ‘collaboration militaire bilatérale RDC Ouganda’, de traquer les ADF-NALU en RDC’, suggère un analyste de la politique dans la région des grands-lacs africains.
 Ce dernier relève aussi que dans sa diplomatie de mensonges, Kigali en position de faiblesse face à la croisade diplomatique du gouvernement Congolais qui a mis à nu son implication directe avec le M23 dans cette guerre, par ‘Ubwenge’, l’art de la diversion et du mensonge, s’évertue dans la stratégie de manipulation de masse en parlant de la haine tribale contre les banyamulenge.
Willy Ngoma, le porte-parole du M23 et d’autres suppôts de Kigali ne trouvent mieux que d’éreinter dans les réseaux sociaux et autres articles digne de ‘koseka ya moto akweyi n’a vélo’ (entendez, le rire jaune d’un homme tombé après une chute en vélo).
FARDC, avant avant
Malgré que le M23 soit soutenu par plusieurs pays frontaliers et les occidentaux, malgré des discours démobilisant de la communauté internationale, les FARDC larguent des bombes vers Ntamugenga, Chanzu, Runyoni, Kabindi. Des détonations d’armes lourdes sont entendues et l’espoir prend corps que les FARDC puissent repousser l’ennemi jusqu’à stabiliser définitivement Bunagana et Ntamugenga.
Pour se faire, des stratégies sont préconisées principalement par Véranda Mutsanga et des habitants de la zone en conflit. Ces derniers affirment actuellement  » qu’il faut empêcher tout mouvement des véhicules et Hélicoptères de la MONUSCO ». Certains vont jusqu’à accuser certains fonctionnaires internationaux en connivence avec l’ennemi « de prendre des images des positions des FARDC pour les communiquer au M23 dans la région des combats ».
Ces derniers ont affirmé que mardi soir « les véhicules de la MONUSCO sont entrés vers Matetsi et dans plusieurs autres zones de Rutshuru. Personne ne savait le pourquoi de leur présence dans la région. Du coup, le mercredi matin tout s’est compliqué sur plusieurs lignes de front mais en ce moment, les FARDC viennent de repousser l’ennemi sur plusieurs fronts », ont-il affirmé jeudi.
Et de renseigner également que « mercredi, les UPDF ont attaqué les FARDC qui tentaient faire un assaut sur Bunagana à partir de Kibaya ».
Même si des preuves de ces allégations ne sont pas encore fournies jusque-là , « dans chaque rumeur il y a un peu de vrai », dit-on. Il appartient donc aux Congolais, où qu’ils soient, de prendre les mesures qui s’imposent pour bouter tout ennemi hors du territoire national congolais.
Toutefois, des appels à « toute la population à partir de Kiwanja jusqu’à Goma en passant par Kibumba, de s’attaquer à tout convoi de la MONUSCO et le faire fuir », lancé par  certaines organisations de la société civile dans la zone de combat, doivent être sévèrement découragés car jouant le jeu ‘ubwengiste’ des prédateurs pour la diversion en vue de déconcentrer les FARDC de son objectif de traquer l’envahisseur jusqu’à son dernier retranchement et donner alibi aux agresseurs.
En cette période aussi, il est recommandé une forte mobilisation suivie de la vigilance et d’une surveillance car, selon le coordonnateur provincial de la Véranda Mutsanga Nord-Kivu, Patrick Ricky Paluku, ses sources rapportent que les Rwandais ont déjà infiltré la ville de Goma et Nyiragongo pour préparer le terrain en faveur du M23.
Quant au nouveau commandant des forces armées congolaises, le général Christian Tshiwewe, il est résolu à poursuivre l’ennemi jusqu’à son dernier retranchement car « n’eût été la trahison de certains généraux jadis, la cité de Bunagana ne serait non plus tombé aux mains de rebelles; voilà pourquoi, avant l’opération, une toilette mordicus a été effectuée dont tous les hauts gradés traîtres ont été extirpés et voilà le résultat aujourd’hui ! », affirme des observateurs.
C’est tellement palpable que les FARDC ont le vent en poupe.
 Willy Makumi Motosia
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