
Publié en juillet 2020, l’Arrêté interministériel (Ministères de l’Environnement et Développement durable et Finances) portant fixation des taux des droits, taxes et redevances à percevoir en matière de faune et de flore est vivement contesté par les organisations de la société civile environnementale. Et, les réactions fusent de partout, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
La dernière en date provient de la province du Maniema où la société civile environnementale lance une alerte contre la mise en application de cet arrêté, qui selon elle, autorise le braconnage et l’abattage des espèces protégées, dans cette partie Est de la République démocratique du Congo.
Et elle affirme que cet Arrêté s’applique déjà dans la chefferie de Bangelengele, territoire de Kailo. Ici, à en croire les informations nous parvenues de cette société civile environnementale, une autorisation d’abattage des hippopotames a été délivrée aux habitants pour une durée de 21 jours par un service du Ministère de l’Environnement.
« Nous sommes très consternés de voir que l’arrêté sur l’abattage des espèces commence à produire ses effets au Maniema par une arme de guerre donnée aux civils. Ce, en dépit des alertes de la société civile environnementale aux autorités nationales. Une autorisation spéciale d’abattre les hippopotames vient d’être signée par les autorités locales et provinciales sans consultation du l’ICCN, seul service compétent en charge de la conservation, reconnu par la loi à faire le défoulement avec arme de guerre ou à autoriser l’abattage en cas de dérapage. Nous voulons voir les autorités compétentes agir », a déclaré coordonnateur de la société civile environnementale de la province du Sud-Kivu, M. Josué Aruna.
En consultant l’autorisation spéciale de la Police des animaux, la société civile dit constater que la viande de cet animal va être remise aux propriétaires coutumiers. Et elle regrette que cet arrêté soit déjà mis en application alors que la société civile environnementale a mené plusieurs plaidoyers pour demander soit son abrogation soit sa révision.
Certains pays voisins comme l’Ouganda, affirme la société civile environnementale, ont également demandé aux autorités congolaises d’annuler cet arrêté.
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