
Des échanges avec nos compatriotes, souligne Christophe Mboso, il ressort que les Congolais attendent de leur classe politique dont leurs élus, l’examen et l’adoption des lois et un budget qui ont un impact réel sur leur vécu quotidien.
En effet, les compatriotes, dont la grande majorité est encore confrontée aux besoins existentiels, se préoccupent plus des problèmes liés à la sécurité alimentaire, à la santé, à l’éducation, à l’accès à l’eau potable et à l’électricité, à la sécurité, à la qualité des infrastructures de base, à l’amélioration du climat des affaires et à la lutte contre la corruption, la criminalité organisée dont le blanchiment des capitaux.
« Comme je n’ai cessé de le rappeler, la corruption et le blanchiment des capitaux sont des fléaux qui entravent la croissance économique et mettent en mal la gouvernance dans notre pays. Ils constituent des menaces contre la paix, la sécurité, la stabilité des institutions, le système financier international et national, ainsi que les valeurs démocratiques. Ils faussent les règles des marchés. Ils privent le Trésor public des ressources financières nécessaires à la mise en oeuvre des actions prioritaires pour le développement durable de notre pays et du social des Congolais », indique-t-il.
C’est pourquoi, il affirme que sa chambre poursuivra l’examen de la proposition de loi modifiant et complétant le Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal en vue de renforcer les dispositions répressives contre la corruption.
Il sera aussi question de parachever l’examen et le vote du projet de loi portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, de la proposition de loi portant lutte contre le terrorisme ainsi que le projet de loi modifiant et complétant le code pénal congolais en matière de prévention et de répression de la traite des personnes.
Dans le cadre de l’assainissement du secteur financier, nous poursuivrons le processus législatif avec l’examen et le vote du projet de loi relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit.
Au chapitre de l’amélioration du climat des affaires, nous poursuivrons les reformes entreprises depuis l’adhésion de notre pays au Traité pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, dit « Traité de l’OHADA ». Nous allons donc examiner et adopter la proposition de loi modifiant et complétant le Décret du 30 avril 1940 portant Code pénal en vue de fixer les peines applicables aux infractions prévues par les Actes uniformes de l’OHADA ainsi que la proposition de loi modifiant et complétant la Loi du 3 juillet 2001 portant création, organisation et fonctionnement des Tribunaux de commerce.
Aussi, il me semble qu’il nous faut engager une politique de l’emploi plus hardie. Il nous faut diminuer le taux de chômage dans notre pays. Des études crédibles montrent bien que le secteur de l’agriculture est un gros pourvoyeur d’emploi et qu’il est accessible à tous les niveaux d’études et de qualification.
A la lumière de tout ceci, l’agriculture, le socle de notre développement d’antan, ne devrait-elle pas être relancée avec plus de vigueur ? En lui consacrant une part conséquente du budget national Je demeure convaincu que le gouvernement s’y emploiera et que les résultats ne se feront pas attendre. Le travail remarquable du Service national qui a réussi à transformer les enfants vivant dans la rue en véritables bâtisseurs de la nation en dit long.
« Parce qu’en réalité, nous ne pouvons pas nous permettre de dire à ceux qui ont faim de prendre leur mal en patience. Nous ne pouvons pas suggérer aux malades d’oublier un tant soit peu leur souffrance. Nous ne pouvons pas dire à la veuve et à l’orphelin que leur cause est ajournée », explique-t-il.
C’est pourquoi, la proposition de loi modifiant et complétant la Loi n°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture sera inscrite au titre des priorités de cette session.
Nous saisissons également cette opportunité pour encourager nos partenaires à continuer à soutenir les efforts de notre pays dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des objectifs de développement durable.
Après l’adoption par la Conférence des présidents de l’avant-projet de calendrier des travaux de la présente Session, nous poursuivrons le processus législatif des initiatives législatives en cours d’examen en Commissions lors de précédentes sessions et encore en examen en commissions.
Nous allons également programmer en plénière, pour débat général, certains arriérés législatifs et des projets de lois déposés en urgence par le Gouvernement pour la mise en oeuvre de son programme. Une attention particulière sera accordée aux projets et propositions de loi en rapport avec la protection et la promotion des droits de l’homme et des libertés publiques, la réparation en faveur des victimes des violences sexuelles faites aux femmes et aux jeunes filles, l’amélioration de la gouvernance et du climat des affaires, etc.
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