Me Moral explique le parcours tumultueux du Taekwondo congolais et les efforts entrepris (2)

Poursuivant avec la période  Me Ntalani Kitombodi Yonnel Morel, il nous fait remarquer que suite aux désordres qui avaient élu domicile à la fédération congolaise de taekwondo, le taekwondo congolais est resté en hibernation pendant au moins deux ans. Une poignée des taekwondo ins s’étaient retrouvés et ont pensé qu’il fallait convoquer une assemblée générale des clubs, mettre une commission mixte ou de crise en place et mener des démarches auprès du comité olympique et auprès du ministère en charge des sports, pour que le taekwondo puisse être remis à la table et réévalué. Lors de ces assises, Me Morel Ntalani avait été élu comme président de cette commission de crise avec comme mission principale de réconcilier les taekwondo ins sur toute l’étendue du territoire national. Et le vice-président de cette commission n’était autre que l’actuel président de la ligue de taekwondo de Brazzaville. La commission avait mis en marche une feuille de route qui lui a permis d’entreprendre des démarches auprès du comité national olympique où elle a été reçue. Il en fut de même auprès de la direction générale des sports et elle a fait la ronde des départements en commençant par Brazzaville, puis à Pointe Noire pour enfin aboutir à l’idée d’organiser dans les différents départements ‘’un dialogue du taekwondo’’. Et Me Morel reconnait que ce dialogue a été une réussite parce que ça a permis aux taekwondo ins de parler un même langage. Et le président de cette commission de dialogue pour Brazzaville était Me Misère Dieudonné. Et lui, assumait le rôle de rapporteur. C’était un bon travail qui a permis aux taekwondo ins de se retrouver autour d’une table et de discuter des questions importantes de la vie du taekwondo.

Après ces différentes dialogues et les passages dans les différents médias, cela a permis au ministère de reprogrammer une autre assemblée générale élective à la fédération congolaise de taekwondo qui a vu Roc Poposi Manzimba revenir à la tête de la fédération pour 2 ans parce qu’il fallait épuiser le mandat. Malheureusement, il y a eu la Covid-19 avec restriction de rassemblement et autres. Il n’y a eu qu’un championnat appelé coupe du Congo, coupe du président. Il n’y a pas eu vraiment d’activités. Après les deux ans, on est arrivé à une autre élection qui a permis à celui qui était au centre de la crise, le SGA avec un corps électoral favorable à lui, de briguer le mandat à la tête de la fédération. Avec sa présence à la tête de la fédération, Me Morel précise que c’est le moment que commence une période de ridicule pour le taekwondo congolais. ‘’Un président de la fédération investi depuis deux ans, à son actif un test match qui a été organisé après que les championnats départementaux, la fédération n’ayant pu organiser le championnat national. C’était un test match organisé à Brazzaville qu’avec  les athlètes de cette ville alors que la logique aurait voulu qu’ils affrontent ceux de Pointe Noire. Et il y a eu un test match entre athlètes de Pointe Noire uniquement. C’est la seule activité en deux ans qu’on peut mettre à l’actif de la fédération. Pas de regroupement, pas même concertation avec les ceintures noires, pas même un séminaire de formation, rien et rien. C’est là où les taekwondo ins se sont posé la question de savoir qu’elle est la motivation réelle qui a poussé le président de la fédération à vouloir briguer la tête de la fédération congolaise de taekwondo. Il faut noter en cela son silence mystérieux, son invisibilité face à toutes les activités que les différents départements essaient d’organiser. Comment comprendre qu’un championnat départemental organisé à Brazzaville, le président de la fédération invité, ne vient pas. Un championnat départemental organisé à Pointe Noire, le président de la fédération invité, ne vient pas. Même à Brazzaville où il vit, on a organisé deux championnats départementaux à Brazzaville et deux championnats départementaux à Pointe Noire, il n’est jamais venu. Il n’a assisté à aucun championnat départemental. Son Directeur Technique également n’assiste pas. Quel est son rôle en tant que DT ? Comment compte-t-il mettre sur pied un programme technique si lui-même physiquement il ignore le niveau technique de taekwondo. Comment pourrait-il faire un diagnostic qui lui permettra demain de proposer une thérapeutique pour que la maladie dont souffre le taekwondo soit traitée ?’’

Antoine Bolia