
Lors sa réplique de ce mardi, dans le souci de rencontrer les préoccupations des députés nationaux, elles ont été regroupées en 4 thématiques suivantes : Préoccupations d’ordre général ; Préoccupations sur les recettes ; Préoccupations sur les dépenses et préoccupations liées au Programme de Développement Local des 145 territoires.
Concernant les préoccupations d’ordre général, les Honorables Députés voudraient être fixés notamment sur les points ci-après : les mécanismes prévus par le Gouvernement pour réaliser le taux de change prévu en 2023, alors que le dollar américain s’échange déjà à un taux supérieur ; la promotion du petit commerce réservé uniquement aux nationaux ; l’instauration des mesures pour faciliter l’accès des nationaux au crédit bancaire ; la mise en place d’un plan d’intervention visant à faire face aux catastrophes naturelles suite aux pluies diluviennes ; la relance de la MIBA par l’octroi d’une enveloppe minimale de 20 millions USD.
Concernant la question du taux de change, comme paramètre pris en compte par le Gouvernement dans l’élaboration du présent projet de loi, il y a lieu de noter que des mesures de politiques monétaire et budgétaire sont prises pour résoudre ce problème, dans le cadre de la poursuite du respect du pacte de stabilité macroéconomique et monétaire signé avec la Banque Centrale du Congo. L’objectif pour le Gouvernement est de continuer à garantir la stabilité du cadre macroéconomique et, par ricochet, de contenir la dépréciation de la monnaie nationale.
S’agissant de la question de l’exclusivité de l’exercice du petit commerce par les nationaux, le Gouvernement compte déposer au bureau de la Chambre basse un projet de loi portant modification de la Loi de 1973 sur le sujet, en vue de restreindre la liste de secteurs d’activités ouverts aux Expatriés.
En ce qui concerne la préoccupation relative à l’accès au crédit bancaire par les Nationaux, le Gouvernement vous informe que celle-ci trouvera solution, non seulement dans le cadre de la création prochaine de la Banque nationale de Développement, mais aussi dans celui de l’encouragement tous azimuts du patronat public à créer à son initiative une banque à capitaux congolais, tel que décidé lors de la 73ème réunion du conseil des Ministres du 14 octobre 2022.
En ce qui concerne la mise en place d’un plan d’intervention visant à faire face aux catastrophes naturelles, outre les dispositifs existants, le Gouvernement a créé une Caisse nationale de solidarité et de gestion humanitaire des catastrophes en vue d’accompagner les actions humanitaires par une riposte globale et prompte. Cette Caisse vient ainsi pallier la problématique de la faible mobilisation des ressources et de la lourdeur des mécanismes de décaissement.
En ce qui concerne la relance de la MIBA, je me suis imprégné moi-même de la vétusté de son outil de production lors de mon dernier séjour à Mbuji-Mayi. La vision du Gouvernement pour cette entreprise, comme pour les autres entreprises publiques du secteur minier, c’est d’en faire une nouvelle société industrielle moderne et rentable.
Un plan de relance existe à cet effet, d’un cout global estimé à 161.725.822 USD, dont 35.315.469 USD pour la première phase.
Ce n’est donc pas en injectant 20 ou 50 millions que tous les problèmes de la Miba seront résolus. S’agissant des recettes, quelques Honorables Députés ont lié l’accroissement de ce budget uniquement aux effets de la révision du Code minier intervenue en 2018 ainsi qu’à l’embellie des cours des matières premières.
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