
Sur un ensemble de 20 sociétés commerciales et plus de 50 sociétés d’économie mixte que compte la République démocratique du Congo, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n’a nommé actuellement que vingt-deux comités de gestion. Les restes attendent encore leurs nouvelles mises en place.
En effet, après la dernière vague des nominations des nouveaux mandataires des entreprises publiques de l’État, par ordonnance présidentielle, nous apprenons des sources internes qu’il s’observe déjà une sorte d’agitation sans précédent au niveau des comités de gestion de certaines entreprises qui s’attendent également à changer des mandataires dans les prochaines heures. Des bruits courent déjà dans certains milieux.
Surtout que dans la ville de Kinshasa, les informations se cachent difficilement. Et, il n’y a pas de fumée sans feu, dit-on. Donc, ces bruits pourraient déjà constituer une source de mécontentements et protestations de la part des agents et cadres de ces entreprises publiques.
Lesquelles protestations peuvent provenir surtout des manÅ“uvres dilatoires de certains directeurs généraux intérimaires actuels des entreprises, qui seraient en train de tout manigancer, et de la mauvaise manière, en violation de la loi, afin de placer leurs proches et familles dans des postes de choix. Ce qui s’apparente à une sorte de mafia puisque les agissements de ces DGs intérimaires véreux vont à l’encontre et sont en contradiction totale avec les lois du pays.
À savoir, la législation congolaise prévoit qu’en période transitoire, les gestionnaires des entreprises publiques du portefeuille de l’État, ne puissent gérer que les affaires courantes et ne pas prendre des grandes décisions qui engagent les entreprises. Faire le contraire c’est violet les lois de la République.
Malheureusement, cette pratique qui consiste au népotisme, clientélisme et tribalisme dans les entreprises publiques congolaises est décriée en RD Congo depuis plusieurs années. Et les responsables des entreprises publiques ont développé le reflex de profiter de leur passage pour engager leurs proches et familles dans ces boîtes de l’État. Ce qui énerve souvent les agents qualifiés de ces entreprises, vu que la plupart du personnel de ces entreprises publiques de l’État est recruté par concours et d’autres procédures légales.
Il est donc temps que les autorités compétentes puissent mettre fin à ces mauvaises pratiques. Parce qu’elles ne font qu’affaiblir davantage les entreprises publiques congolaises, déjà en perte d’efficacité et qualifiées toutes de canards boiteux, avec des effectifs pléthoriques. Ces pratiques empêchent même la modernisation des entreprises congolaises.
Le Président de la République, le Premier ministre et les ministres sectoriels sont donc appelés à aider le pays à se débarrasser de ces types de mauvaises pratiques au sein des entreprises publiques de l’État. Aussi, de veiller à ce que ces locataires sortans des entreprises publiques puissent être remis à l’ordre.
Lepetit Baende et Alain Botoko
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