
Dans son intervention, le chef du Gouvernement n’a pas manqué de s’exprimer sur le Programme de Développement Local de 145 territoires. A l’occasion, il a rencontré les préoccupations relatives à une allocation égalitaire et non équitable, en moyenne de 6 milliards de FC par territoire ; l’exécution de ce programme n’a pas commencé dans d’autres territoires ; les Députés Nationaux et les Gouverneurs de province ne sont pas associés aux contours de son exécution.
« Comme vous le savez, le Programme de Développement Local des 145 Territoires que compte notre Pays découle de la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. L’objectif recherché par le Chef de l’État, à travers ce Programme, est d’accélérer l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, longtemps abandonnées, et de booster le développement du pays à partir de la base, conformément à sa vision marquée par les principes d’équité territoriale et sociale », dit-il.
Pour corriger les déséquilibres sociaux et spatiaux, précise le Premier ministre, dans le respect du principe de la décentralisation tel que consacré par la Constitution du pays, le Chef de l’État a décidé d’orienter toute politique publique vers un développement endogène, en s’appuyant sur une approche décentralisée, qui partirait du bas vers le haut et qui associe les communautés de base, non seulement comme bénéficiaires, mais aussi comme actrices dans la dynamique de leur développement et dans l’amélioration de leur quotidien.
« Pour ce Programme, que nous considérons de première génération, nous avons planifié, par principe d’égalité, de doter chaque territoire d’un montant d’investissement de 10 millions de USD, sans considérer les spécificités et le niveau de développement de chacun d’eux », dit-il.
Par la suite, les autres phases pourront tenir progressivement compte de la superficie, de la démographie, des revenus et du niveau de développement de chaque territoire.
Dans l’entretemps, la Caisse nationale de péréquation pourra entamer ce travail de rééquilibrage. Tenant compte de la contrainte budgétaire, un montant de 6 milliards de FC a été retenu par territoire, soit un total de 891,1 milliards de FC repris dans le projet du budget sous-examen, qui sera financé totalement sur ressources propres.
S’agissant du début de l’exécution de ce programme dans d’autres territoires, il sied de relever que celui-ci a été confié à 3 Agences d’exécution, à savoir : le PNUD, le BCeCo et la CFEF. Le Gouvernement a attribué à chacune de ces agences une répartition géographique pour l’exécution de ce Programme, compte tenu de l’étendue de notre pays.
En vue d’éviter les erreurs du passé, le Gouvernement veille au respect des préalables suivants, avant le démarrage des travaux. Il s’agit de  la localisation physique des lieux des travaux ; la réalisation de toutes les études préalables à l’exécution des travaux, à savoir la préparation des plans-types, les études de faisabilité et la préparation des cahiers de charges ; le bouclage du financement intégral de la phase concernée ; la passation des marchés conformément aux lois et règlements en vigueur ; le déploiement des entreprises et l’exécution des travaux sur terrain.
A ce jour, le Programme a démarré par le lancement des activités relatives à la construction, à la réhabilitation et à l’équipement de 2.143 ouvrages, composés de 1.210 écoles, de 788 centres de santé et de 145 bâtiments administratifs. Ce premier volet des travaux vise principalement à développer les infrastructures sociales de base (écoles, centres de santé) et à restaurer l’autorité de l’État (bâtiment administratif dans le chef-lieu de chaque territoire).
Pour ce volet, évalué à 511 millions USD, il représente 31% du coût du Programme. Le financement a été intégralement libéré et les travaux démarrent progressivement dans les territoires. Le Gouvernement a transféré également aux Agences d’exécution une enveloppe de 12 millions USD pour la réalisation des études de faisabilité des routes de desserte agricole.
Aussitôt ces études finalisées, le Gouvernement mettra à la disposition desdites Agences 250 millions USD pour couvrir les travaux d’entretien et de réhabilitation de 38.000 Km de routes de desserte agricole, telles que retenues dans le programme, et ce pour atteindre un montant de 773 millions de USD sur les 1,66 milliards de USD du coût total du Programme.
Ainsi, c’est dans le souci du respect des procédures de transparence, pour un bon aboutissement du Programme, que sa mise en œuvre nous a exigés de prendre le temps nécessaire pour en garantir la réussite.
Quant à l’implication des Députés Nationaux et des Gouverneurs de province dans les contours de l’exécution dudit Programme, il y a lieu de rappeler ici que le PDL-145T est un programme opérationnel de mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement, approuvé par l’Assemblée Nationale lors de l’investiture du Gouvernement en avril 2021.
Pour sa formulation, le Gouvernement a confié les travaux d’identification, de hiérarchisation et de priorisation des besoins de chaque territoire aux délégués des territoires et aux Gouverneurs de province qui, par ailleurs, ont signé les PV de la sélection des projets. Les Gouverneurs ont été associés en amont, d’abord par le Premier Ministre, et ensuite par le Président de la République, Chef de l’Etat, lors de la huitième session de la Conférence des Gouverneurs de province, qui avait pour thème principal : « la stabilité dans la gouvernance des provinces, gage de la réussite du Programme du Développement Local des 145 Territoires et du Programme d’Urgence Intégré de Développement Communautaire », en date du 22 décembre 2021.
Aussi le cadre institutionnel du Programme prévoit-il la mise en place, conformément à la stratégie gouvernementale de décentralisation, des Comités Provinciaux et Territoriaux de suivi du Programme, à créer par arrêtés des Gouverneurs de province.
Quant à l’implication des Honorables Députés, tant nationaux que provinciaux, il est évident qu’en leur qualité de contrôleur de l’action gouvernementale, leur implication et leur accompagnement politique sont plus que jamais souhaités.
En outre, le Gouvernement n’est pas opposé à ce que des séances d’information et de restitution, à tous les niveaux d’exécution du Programme, soient organisées pour mettre les élus du peuple au parfum de l’évolution de l’exécution dudit Programme.
Au demeurant, le Gouvernement sait que les différents caucus des Députés nationaux ont été reçus tant par les Agences d’exécution que par le Ministère du Plan, pour des discussions sur ce Programme. Toutes les descentes sur terrain des équipes, selon les instructions du Comité de pilotage, démarrent d’ailleurs par la présentation de celles-ci auprès des autorités provinciales et territoriales.
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